środa, 11 maja 2011

SPRAWY TEATRU/ "TECZKA" NR 130/V.2011

THEATRE DE LA CRYPTE DU MARTYRIUM

(11. RUE YVONNE LE TAC [ Montmartre)

(dirige par Zygmunt Blaszczynski)


PROGRAMME DE PRINTEMPS

CIURLIONIS: préludes MG

Venez je vous conduirai en esprit ZB

Brumes ( les éléments) ZB

La berline arrêtée dans la nuit AP

Lalie ZB

CIURLIONIS préludes MG

Tous les morts sont ivres ZB

Et surtout que demain ZB

La charrette AP

LISZT : nuages gris, rêve d’amour

Symphonie de novembre ZB

Le pont AP

CHOPIN Valse,nocturne, mazurka

Kaomama ZB

Symphonie de septembre AP

LISZT consolation

Nihumia 1,III, AP II, IV ZB

CIURLIONIS preludes

Le printemps est revenu AP

Récital poésie – musique

Oscar Milosz (1877 -1939)

Mikolajus. K Ciurlionis

(1875 – 1911)

LISZT CHOPIN

O. Milosz M.K Ciurlionis

dimanche

le15 mai 2011 à 16 H.30

PROGRAMME

Magali Goimard, piano

Alain Pizerra et Zygmunt Blazynsky

Lecture des textes

CRYPTE du MARTYRIUM SAINT DENIS

11, rue Yvonne Le Tac - 75018 Paris

Métro : Abbesses

Allegro ( 1906) Ciurlionis

Compositeur, peintre, auteur et photographe, Ciurlionis entre 1894 et 1899 suit les classes

de piano et de composition au Conservatoire de Varsovie. À partir de 1901, il poursuit sa

formation en classe de composition avec Carl Reinecke au Conservatoire de Leipzig

(Allemagne), ville où il enrichit sa culture générale (qui est très universelle puisqu'il

s'intéresse également, jusqu'à la fin de sa vie, à l'astrologie, la chimie, l'histoire, la

philosophie...). Puis il revient à Varsovie et y intègre en 1904 l'École des Beaux-Arts,

désirant également se consacrer à la peinture. Suivent plusieurs années — agrémentées de

voyages en Allemagne et en Autriche durant lesquels il parfait son éducation artistique —

où il mène conjointement une double carrière de compositeur et de peintre (avant que cette

dernière ne prenne plutôt le dessus). Il dirige un temps un chœur lituanien établi à

Varsovie et pour lequel il écrit plusieurs œuvres chorales a cappella (notamment des

harmonisations de chants populaires). En 1907, il s'installe à Vilnius, la capitale de la

Lituanie, dont il devient un des chantres de l'identité nationale. En 1908, il est de passage à

Saint-Pétersbourg (Russie) où il rencontre notamment Serge Diaghilev et Vassily

Kandinsky. Mais il connaît des difficultés matérielles et en outre, des problèmes de santé

qui culminent avec une pneumonie dont il meurt en 1911, la même année que Gustav

Mahler.


En musique, il est l'auteur de quelques 300 compositions dans des domaines variés (piano

orgue, musique de chambre, orchestre, chœurs...), l'une de ses plus connues étant le poème

symp honique La Mer (1903-1907), sans doute son œuvre majeure (contemporaine du

triptyque pour orchestre composé sous le même titre en 1905 par Claude Debussy.


En peinture,

l'Art nouveau, dont un triptyque abordant le thème de la mer une fois de plus, sa Sonate de

la mer (*) de 1908, comprenant trois mouvements intitulés Allegro, Andante et Finale. Il

« compose »1 d'ailleurs souvent des « suites » de tableaux, dont les titres font

régulièrement référence à la musique, notamment d'autres « sonates », comme la Sonate

du soleil (*) de 1907, en quatre tableaux. Il réalise aussi des « cycles » ambitieux, tels La

Création du Monde (*), cycle de treize tableaux de 1905-1906 ou Le Zodiaque (*), cycle de

douze tableaux de 1907 et, en outre, nombre de tableaux et dessins isolés, dont trois Contes

de fées (*) de 1908-1909, ainsi que Les Croix de Samogitie (*) et Rex (*), deux de ses

dernières toiles, de 1909.

Andante et Final ( 1906) Ciurlionis


MAGALI GOIMARD Piano

Photo Adele Ridereau

Magali Goimard interprète un répertoire éclectique couvrant 3 siècles de

musique avec une prédilection pour les oeuvres rares à redécouvrir.

Elle donne de nombreux concerts en France comme à l’étranger en récital, en

musique de chambre ou comme accompagnatrice de chanteurs lyriques.

Elle obtient une médaille d’or à 15 ans au Conservatoire de Poitiers et réunit les

diplômes supérieurs d’enseignement, d’exécution et de concertiste pour le piano

et la musique de chambre à l’Ecole Normale de Musique de Paris « Alfred

Cortot ».

Lauréate de concours internationaux en 1992: Prince’s Trust à Londres,

Européennes de musique de chambre d’Illzach, Sélection internationale Musique

Espérance par Miguel Angel Estrella, Magali Goimard a joué en soliste sous la

direction de Claude Bardon (Concerto n°23 en la Maj de Mozart au Théâtre

Graslin de Nantes) de Bernard Desgraupes avec l’Ensemble Erwartung (Festival

de Bucarest, Maison du Japon, Maison de la Poésie), ou de Jean Claude Malgoire (

Théâtre des Champs Elysées, Atelier lyrique de Tourcoing).

Privilégiant les rencontres avec des artistes venus d'horizons différents, elle

participe comme comédienne pianiste et chanteuse à plusieurs spectacles

musicaux ainsi qu’à l’illustration musicale d’ émissions poétiques sur France

Culture. Elle a conçu plusieurs spectacles mettant la musique en scène : « Knock

on the door » CAC Niort, tournée en Australie « Cabaret Honegger » (festival du

XX°siècle Luxembourg), « Erik Satie, compositeur de musique » (Festival de

Lommel, 2008)

A l’écoute des compositeurs d’aujourd’hui, elle suscite de nombreuses créations

avec les musiciens du Trio et de l’Ensemble Duruflé.

Ces collaborations l’ont amené à jouer la musique de Milton Babitt et Bruce Taub

à New York, celle de Niels Rosing Schow au Danemark ou Hugh Wood à Londres,

en présence des compositeurs.

On a pu l’entendre lors des émissions et concerts publics sur France Musique «

en blanc et noir, l’été des festivals, jeunes solistes, alla breve »,

Elle a présenté les premières émissions musicales « cristal classique » sur la

chaîne télévisée Paris Première et des programmes musicaux sur France

Musique.

En 2009, elle a interprété le « Pierrot lunaire » de Schoenberg à l’Auditorium

Saint Germain à Paris, concert suivi de master classes et a sorti recemment un

nouveau CD consacré à la musique de Louis Vierne avec le violoncelliste Philippe

Pennanguer. (label BNL Codaex)


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C. Pierre ZALESKI


Président de la Société Historique et Littéraire Polonaise


vous prie de bien vouloir assister à la


conférence de

Martine de ROUGEMONT

Professeur Émérite à l’Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III

et

Elżbieta KOŚLACZ-VIROL

Actrice dramatique

sur

LA RÉVOLUTION DU THÉÂTRE MODERNE :

ANTOINE ET ZAPOLSKA,

REGARDS FRANCO-POLONAIS


le jeudi 12 mai 2011 à 18 heures 30


dans l’Auditorium Jean-Paul II

de la BIBLIOTHEQUE POLONAISE DE PARIS


(6, quai d’Orléans – 75004 Paris – Métro : Pont-Marie ou Saint-Paul)

Verre de l’amitié

Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles,

par téléphone (01 55 42 99 29), par fax (01 46 33 36 31), par courrier

ou par mail (w.zahorski@bplp.fr)


Martine de ROUGEMONT, professeur émérite à l'Université de la Sorbonne nouvelle (Paris III), est la fille de l'écrivain suisse Denis de Rougemont [auteur entre autres de L'Amour et l'Occident (1939) et de L'Avenir est notre affaire (1977)]. Élevée dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique, elle fait des études de lettres modernes à la Sorbonne. Certifiée puis agrégée, elle enseigne quatre ans en Tunisie avant d'être nommée à la Sorbonne en 1967. Elle y fait sa carrière jusqu'en 2005 à l'Institut d'Etudes théâtrales fondé par Jacques Scherer. Ses activités d'enseignant-chercheur se sont partagées entre des cours sur l'histoire du théâtre et sur l'esthétique théâtrale en Occident des origines au XXe siècle, et deux spécialités : le théâtre du XVIIIe s. et l'iconographie théâtrale.

La plupart de ses publications se rapportent à ces spécialités : La Vie théâtrale en France au XVIIIe s. (1988) et deux volumes de parodies, Paradrames (1998) et Parisau. Parodies (2004). Elle participe actuellement à une édition du théâtre de Louis-Sébastien Mercier.

Elle a réalisé l'anthologie Esthétique théâtrale. De Platon à Brecht avec Monique Borie et Jacques Scherer (1982), et a préfacé chez Slatkine les rééditions du Théâtre de Maeterlinck ainsi qu'un choix de textes d'André Antoine, Le Théâtre libre. Elle a publié en 2009 la traduction d'un essai de W.B. Yeats, William Blake et ses illustrations pour la Divine Comédie, à La Délirante.


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Elżbieta KOŚLACZ-VIROL est née à Varsovie. Diplômée du Conservatoire national du Théâtre de Varsovie (PWST), elle a joué à Częstochowa, puis dans la capitale polonaise, dans les théâtres Klasyczny et Rozmaitości.

En France depuis plusieurs années, elle y a d'abord perfectionné sa formation pour l'adapter à la langue et au répertoire français : Ateliers de Création dans le cadre du Théâtre des Nations, sous la direction d'André-Louis Perinetti (Théâtre de la Cité Universitaire), puis Cours d'Art Dramatique de Jean-Laurent Cochet, Elle a joué dans des théâtres à Paris et en région parisienne, et a animé des activités théâtrales dans des écoles et des lycées.

Elle a soutenu une thèse sur Gabriela Zapolska, actrice de la fin du XIXe s. sous la direction de Martine de Rougemont (Sorbonne Nouvelle, Paris III). Par ailleurs, elle a traduit en français plusieurs pièces de théâtre polonaises et une partie importante de la correspondance et des chroniques de presse de Gabriela Zapolska.



Gabriela ZAPOLSKA (1857-1921), de son vrai nom Korwin-Piotrowska, est née en Volhynie dans une famille de la petite noblesse. Sa mère était une danseuse du Théâtre de Varsovie. Elle n’a pas 20 ans quand on la marie à un lieutenant au service du tsar. Mariage malheureux, annulé huit ans plus tard. Elle a un enfant hors mariage qui décède rapidement. Elle commence alors à jouer sur des scènes de théâtre (à Lvov, Cracovie, Poznań) et avec des troupes itinérantes. Elle espère, sans succès, percer à Varsovie. Elle tente de se suicider.

Sa famille réprouve sa conduite et l’envoie à Paris où elle séjourne de 1889 à 1895. Pour Zapolska, une revanche est possible : triompher sur la scène parisienne. Elle suit des cours de théâtre avec des professeurs issus de la Comédie-Française, mais constate à quel point son accent peut la trahir. En 1892, elle rencontre Antoine dont l’action à la tête du Théâtre Libre débouche sur une réforme du théâtre français, proche du naturalisme. Elle joue pendant quelques années sous sa direction, ainsi qu’au théâtre symboliste de L’Œuvre, dirigé par Aurélien Lugné-Poë. Elle y demeure en contact avec le milieu culturel et artistique français lié au théâtre et à la peinture.

Après son retour en Pologne, elle remonte sur scène, principalement à Cracovie, où Tadeusz Pawlikowski apprécie le répertoire défendu par Antoine et la manière de jouer de Zapolska. Elle ne monte plus sur scène après 1900, se consacre à l’écriture et à la formation d’acteurs et constitue une troupe en se basant sur son expérience parisienne. Comme écrivain, elle débute en 1883 (surtout par des romans), mais c’est entre 1900 et 1910 qu’on lui doit ses meilleures pièces, dont Moralność Pani Dulskiej (La Moralité de Madame Dulska). Sa correspondance épistolaire et ses chroniques dans la presse constituent un témoignage remarquable, notamment de sa période parisienne. Installée à Lvov à partir de 1904, elle y meurt en 1921 et y est enterrée.


***

André ANTOINE (1858-1943) est considéré comme l’inventeur de la mise en scène moderne en France. Ayant tenté sans succès d’entrer au Conservatoire national d’art dramatique, il devient comédien dans une troupe d’amateurs. A 29 ans, il fonde le Théâtre Libre, une société de spectateurs sur abonnement pour échapper à la mainmise du « théâtre de boulevard » dont les directeurs font la loi. Il démissionne aussitôt de son poste à la Compagnie du Gaz.

Proche d’Émile Zola, il s’ouvre à des écrivains du courant naturaliste français et impose un style de mise en scène (produire une « tranche de vie », décors réalistes, éclairage à l’électricité - technique novatrice) et un jeu d’acteurs en conséquence (vivre le personnage, gestuelle, abandon du cabotinage). Il monte des œuvres d’auteurs dramatiques scandinaves (Ibsen, Strindberg…), ainsi que de Hauptmann, Tolstoï, Tourgueniev…

En 1897 il dirige le Théâtre Antoine et, à partir de 1906 celui de l’Odéon. Il y met notamment en scène des pièces de Shakespeare, Corneille, Racine ou Molière. Lourdement endetté, il s’arrête en 1914. Jusqu’en 1922, il réalise plusieurs films dans lesquels il donne de l’importance aux décors naturels. Il conclut sa carrière comme critique de théâtre et de cinéma.

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