środa, 22 lipca 2009

"VINGT ANS DE TRANSITION" 24.VI.2009

VINGT ANS DE TRANSITION 2(c.d.wykladu Prof; A;Kozminskiego)

Les Allemands de l'Est ont commencé leur Exodus, en passant par la Hongrie et la Pologne ou personne n'avait ni la volonté ni les moyens pour les stopper.Les manifestations anticommunistes de masse ont ravagé le "paradis ouvrier " de la RDA et M. Gorbaczow (Gorbatchev)n'avait pas d'autre choix qu' accepter l'abolition du mur deBerlin, ce qui est devenu l'acte symbolique de
l'humiliation du communisme , et a déclenché la chute des régimes communistes en Europe Centrale suivie deux ans plus tard seulement la destruction de l'URSS. Il faut admettre qu'une telle coïncidence des évènements aurait été jugée très hautement
improbable encore quelques mois auparavant. Mais elle s'est réalisée....

L'HERITAGE DU COMMUNISME.
La faillite du système économique créé par Staline afin de conquérir le monde et maladroitement réfomée par ses successeurs, est complète et incontestable. Ce modèle économique était construit suivant les mêmes principes que l'économie de guerre allemande créée par Walter von Rathenau pendant la I-ère Guerre mondiale pour mobiliser à des fins de victoire militaire toutes
les ressources matérielles et humaines à court terme sur la base des techynologies existantes et à n'importante quel prix maté-
riel et social. Même le plus riche pays du monde ne pouvait se permettre de mener une économie de guerre pendant 70 ans, et
dans les conditions de paix l'économie socialiste a montré son inefficacité et a perdu la bataille de compétition avec l'économie de marché.
Sur le plan politique et psychologique la situation la situation n'est pas aussi claire. Le caractère criminel et génocide du système
communiste n'est pas reconnu aussi clairement ni par l'opinion publique en Occident ni en Russie. Même les comparaisons entre les deux systèmes totalitaires du XX-ème siècle sont souvent contestées.
L'opinion publique russe ignore et nie les crimes du communisme et de Staline en particulier, en les prenant pour des attaques malignes contre la "grande victoire" sur le fascisme allemand dont le peuple russe est fier.
Dans les pays d'Europe Centrale et dans les pPays baltes le communisme est moralement et politiquement complètement com-
promis et condamné comme criminel. Cette divergeance d'opinions sur l'histoire reste paradoxalement une source potentielle
du conflit politique dans l'avenir.

Sur le plan strictement économique "les microbes du socialisme" (comme l'économiste hongrois J. Kornaï les appelle) sont
toujours présents en Europe et aux USA aussi, sous forme des industries et de sociétés contrôlées par l'Etat (considérées par les élites politiques comme leurs" terrains de chasse");les subventions de l'Etat accordées aux sociétés déficitaires et ineffi-
caces. .Avec la crise financière et économique récente, ces tendances se renforcent visiblement. Allons-nous vers l'économie
socialiste réincarnée comme "la gauche caviar" le veut? On admet que l'économie étatisée peut coexister productivement avec
l'économie privée et que le marché peut coexister pacifiquement avec la planification ou, au moins,avec la programmation économique exercée par l'Etat. L'expérience des "Vingt-Cing années glorieuses" ( 195°-1975) (Jean Fourastié) en Europe et en France en particulier, prouve que ce modèle peut aboutir à des résultat impressionnants mésurés par le progrès économique et
social. Récemment, la "voie scandinave" s'impose comme la version ,modernisée de ce modèle.
Les résultats des réformes économiques échouées des pays socialistes (décentralisation, "socialisme du marché"etc.) prouvent le contraire :incompatibilité du marché et de l'Etat. Compte tenu de cette expérience des pays post-socialistes et de la domination du néo-libéralisme dans les cercles intellectuels et économiques; on peut donc s'attendre à ce que le"modèle mixte" émergent sera reçu en Europe Centrale et de l'Est avec beaucoup de méfiance et de résistance.

UN ÉLÉMENT "SOCIALISTE" profondément enraciné dans la conscience des Européens ( et des Européens de l'Est en particulier)
c'est l'idée de "l'ETAT-PROVIDENCE" et de la sécurité sociale. Dans l'ancien "bloc socialiste" la ^propagande communiste se servait des orestations sociales comme l'évidence de la" supériorité du socialisme". En réalité, l'Etat-Providence socialiste se traduisait par des privilèges visibles de la "Nomenklatura" ( des hauts fonctionnaires du Partui et de l'Etat) . Les différences du niveau de vie étaient quand même beaucoup moins prononcées que maintenant et le minimum modeste était garanti à tous.
Le vrai "Etat http://www.blogger.com/img/blank.gifProvidence" (parfois poussé à l'extr^me et trop coûteux) fonctionnait en Europe Occidentale.
Quand le rideau de fer disparut, les populations des pays post-socialistes ont pu faire rapidement des comparaisons et pnt formulé des espoirs et attentes du même niveau de vie et de sécurité sociale. Ces attentes ont des fondements moraux solides
mzis ce sont les fondements économiques qui manquent et qui vont manquer longtemps encore. Le rattrapage du retard économique et social prendra des décennies. Pendant ce temps les tensions sociales et politiques sont inévitables , car les investissements dans l'avenir peuvent se faire seulement au détriment du niveau présent de la vie, même compte tenu des transferts généreux des "fonds de solidarité" accordés au nouveaux pays-memebres de l'U;E. A cause de ces tensions plu-
sieurs pays post-socialistes éprouvent la sensation du "pendule politique" : de la politique néolibérale à la politique populiste
"aller et retour".


"LE BLOC DES PAYS DE L'EST": FICTION OU RÉALITÉ?

SOUS LE COMMUNISME, les notions du "bloc socialiste" (communiste)", de "camp socialiste(communiste)"/ce qui correspondait mieux à la réalité/, "pays de l'Est", "les démocraties populaires"etc - étaient utilisés comme interchangeables. Ces notions
correspondaient bien à la réalité du début des années 50, quand le modèle uniforme du socialisme stalinien avait été imposé
par la force( et non sans résistance armée) dans tous les pays de l'Europe"libérés" (et en même temps conquis) par l'Armée Rouge en 1945.
Le processus de désintégration du "bloc" a commencé quand même, presque immédiatement après sa naissance. La secession de la Yougoslqvie eut lieu avant la mort de Staline. L'insurrection hongroise et la rupture avec le stalinisme en Pologne ("Octobre Polonais") suivirent en 1956. Dans les années 60, le fameux conflit sino-russe et la sécession de l'Albanie attirèrent
l'attention de l'Occident et obtinrent une certaine publicité. L'invasion de la Tchécoslovaquie en Août 1968, qui avait mis fin au "Printemps de Prague" marquait le début de la "doctrine de Brezniew(Breznev), immédiatement mise en cause par la "désobéissance" de la Roumanie de Ceaucescu. Depuis 1956, et la "réforme de décentralisation à la Polonaise" , différents pays
sociqlistes ont pris des chemins divers de réformes économiques et, à la fin des années 80, le "camp socialiste" était fort différencié.
La Hongrie et la Pologne ont pratiquement démonté le socialisme d'Etat et ont commencé à expérimenter avec l'économie de marché doté de l'adjectif "socialiste" qui perdait de jour en jour son importance. La Tchécoslovaquie et la RDA ont gardé le système technocratique fortement centralisé sous sa forme"surgélée" qu'il avait prise au début des années 70,. En URSS, tout au long des années 80 , le Parti communiste et le gouvernement étaient en train de perdre le contrôle de l'économie en prenant la voie conduisant vers l'anarchie et la désintégration. Ceci résultait de la longue série de réformes non réussies et
de la baisse des prix de l'énérgie et des matières premières sur le marché international.
La Corée du Nord a conservé (jusqu'à nos jours ) le système stalinien "classique" des années 30( y compris l'esclavage et la terreur exercée sur les masses populaires. La Chine a commencé la" grande marche" vers le marché, qui a apporté les succès d'aujourd'hui. Il y avait, en plus,d'autres variations du "socialisme réel": bulgare; rpumaine etc.

Après la "Grande Faillite", en automne 1989, la Communauté économique des pays socialistes (COMECON) se trouva en miettes
pratiquement tout de suite. Le commerce s'orienta immédiatement vers l'Occident. Le fait qu'on dépende des livraisons russes
des matières premières ( surtout le gaz et le pétroleà demeure quand même l'haritage du passé. Ces dernières années , il est devenu évident que l'Etat russe se sert du levier énergétique pour obtenir des avantages politiques, et plus précisément, pour
exercer la pression sur les anciennes "démocraties populaires " et les ex-républiques soviétiques. Les crises répétitives des livraisons du gaz entémoiignent. Il est ,en même temps, évident que seule une politique énergétique commune et cohérente de
l'Europe est capable de s'opposer à cette pression. Une telle concertation et coordination des politiques au sein de l'Europe n'est pas très probable. En même temps, cependant, la resurrection de l'empire russe sur base de chantage énergétique semble un projet complètement irréaliste. Par contre, les conflits énergétiques (avec leurs conséquences politiques) sont pratiquement inévitables dans les années à venir.

Après le"grand changement", les différents pays ex- socialistes ont pris differents chemins de transition. Les nouveaux membres Centre-Européens et Baltes de l'U.E. ont su développer des économies du marché mûres et des démocraties
parlementaires fonctionnelles et pleinement développées. En Russie le" modèle paternaliste autoritaire style Poutine"(comme
Padma de Sai l'appelle ) a été créé après des années de turbulence de Eltsine. Cemodèle de l'autocratie volontaire (bien enraciné dans la tradition politique russe), est basé sur le "contrat" soit-disant entre le gouvernement et la population :
le système autoritaire est accepté à condition qu'il soit capable d'assurer l'augmentation d'un niveau de vie , de sécurité et
de stabilité , ainsi que les apparences du retour au statut de superpuissance. Compte tenu de la structure de l'économie russe,
ce "contrat" ne peut fonctionner que grâce à des prix du gaz et du pétrole élevés et stables. Il est clair qu'il est mis en cause
par la crise économique récente. Le changement, en Russie, devient donc de plus en plus probqble. La question se pose à propos du degré de violence et de turbulence économique qu'il va entraîner au niveau mondial. Plusieurs pays post-sovié-
tiques asiatiques ont adopté le modèle russe du capitalisme : celui d'un ETAT oligarchique et corrompu dans la version la plus
primitive et la plus brutale fondée sur le pouvoir personnel des "dynasties" des dictateurs. Ces pays vont probablement suivre
l'évolution de la Russie. Trois pays : l'Ukraine, la Géorgie et la Bielarus balancent entre le modèle russo-asiatique et le modèle
eurp^éen. Leur avenir dépend d'un côté de l'assistance et de l'aide des institutions internationales ( telles que la Banque mondiale et le Fonds Monétaire international) et surtout de l'Union Européenne, et , de l'autre, du potentiel économique, politique économique et militaire russe : de la capacité de la Russie de les soumettre à son influence. L'ENJEU EST CLAIR :
c'est soit l'élargissement de l'Europe soit celui de la zone d'influence russe.
Compte tenu de la faiblesse actuelle de la Russie et de la préoccupation récente de l'Europe avec la crise économique de
2008/2009 et de sa propre gouvernance, il y a une troisième possibilité en vue : anarchie, chaos et désintégration.
Le situation dans la réghion des Balkans est aussi fortement différenciée: d'un côté; la petite Slovénie,, probablement la plus avancée des pays post-socialistes; de l'autre, lespays post-yougoslaves ( à l'exception de la Croatie), et l'Albanie, toujours
poursuivie par les fantômes de conflits et de purges ethniques des années 90, et submergée par le chaos et l'instabilité.
La Roumanie et la Bulgarie sont déjà membres de l'U.E. et sont en train d'introduire des réformes sous sa tutelle.
La CRoatie, qui semble s'être enfin liberée du triste héritage de la Yougoslavie va devenir probablement le dernier nouveau membre de l'U.E., au début du XXI-ème siècle.
Le paysage de l'ancien "bloc" est donc extrêment diversifié et dynamique.Il lui reste cependant
quelque chose de commun. Dans les années 60, Kuznets a identifié six dimensions de la
"normalité" de la croissance économique : 
- la voix et la responsabilité( accountability);
- stabilité politique;
- efficacité du gouvernement; 
- qualité de la régulation;
- règne de la loi;
- contrôle de la corruption;

Selon les résultats de la recherche comparative publiés récemment (2007) par Michael Karen et Gur Ofer, tous les pays post-socialistes ont dans toutes les 6 dimensions une performance 
inférieure à celle des autres pays en voie du développement, qui ont atteint un niveau écono-
mique comparable. Sur en deux dimensions les pays post-socialistes performent  au-dessus des autres : l'efficacité du gouvernement et le contrôle de la corruption. Voilà l'héritage commun du "bloc". 

Transition radicale ou graduelle? Controverse autour du choc. 
SElon J.Kornai (1990) on peut distinguer trois courants du processus de transition économique: 
- privatisation, ou changement des structires de la propriété des moyens de la production;
- politique mqcro-économique et monétaire,
- changements institutionnels ;
Le sujet dedy débat et de la controverse c'est, en réalité, la rapidité des changements dans ces trois domaines. 
 En ce qui concerne les droits de la propriété ; l'analyse statistique de S.Godoy et de J.E.Stiglitz
(2007) des données des 21 pays sur une période de 11 ans (1990-2001)mène à la conclusion 
qu'il n'y a pas d'évidence que la privatisation accélérée  est positivement cooélée avec la croissance économique. Au contraire , la privatisation à l'improviste et mal préparée, heurte
le développement. L' évidence anecdotique (basée surtout sur l'expérience des pays post-sovié=
tiques). Privqtisqtions précipitées sont souvent liées à des pathologies comme : 
- l'appropriation par la "nomenklatura"(illégale) et très mal perçue par l'opinion publique,         le vol des effectifs, création de sociétés fictives parasites  destinées à la "nationalisation des coûts et privatisation" etc, etc. C'est surtout le développement organique et naturel du secteur privé et les investissements étrangers directs qui constituent la base solide du développement 
pendant la première  phase de transition. La privatisation chaotique et rapide  des grandes entreprises  d'Etat (par exemple par la distribution des" coupons", surtout quand elle n'est pas
équilibrée par la croissance organique du secteur des PME ; mène à l'oligarchie à la russe ou à l'ukrainienne, avec des conséquences sociales et politiques graves. La restruturqtions des entreprises des entreprises et la privatisation par la bourse ou par les négociations avec des 
investissseurs stratégiques  prospectives, donnent des résultats économiques beaucoup plus 
désirables. 
Après 20 ans de transition; le secteur privé domine dans les économies  post-socialistes. Il y a, cependant; deux types d"îles" de la propriété de l'Etat : 
- les grandes entreprises de l'industrie lourde, d'armement, ou d'extraction de matières premières restent aux mains de l'Etat; pour des raisons dtratégiques et politiques. Ces "dino-
saures" éconimiques sont les forteresses des syndicats militants, de la bureaucratie, du para-
sitisme et de la corruption politique, tout en profitant des subventions, de la protection, des 
contrats préférentiels et d'autres formes de support financées par les contribuables.
- les entreprises d'infrastructures (la Poste, les chemins de fer, l'énérgie et les télécommuni-
cations) sont privatisées non sans difficulté , avec une forte résistance des syndicats. 
La majorité de l'opinion publique reste également hostile à la privatisation des secteurs de la santé , de la culture et des médias. Cette hostilité est exploitée facilement par les politiciens populistes.
L'Etat post-socialiste n'est ni un propriétaire " à temps plein", ni un bon gestionnaire. Au con-traire, il se montre inefficace , maladroit, politisé et surtout gaspilleur : un augmentateur des
déficits bugdétaires. Le progrès économique et social futur dépend donc de l'élimination de ces îles de l'Etatisme. Compte tenu des circonstaqnces politiques, le progrès dans ce domaine ne 
peut être atteint que pas à pas, avec beaucoup de précaution, en passant par l'étape de la commercialisation. Ce processus doit être accompagné de la formulation et de l'application 
des politiques dans le domaine de la santé, de l'éducation, de la culture, de la science et de l'industrie, etc. Dans le contexte démocratique, la domination de la rhétorique populiste dans la vie politique du pays(comme en Pologne ou en Hongrie) rend l'évolution dans ce sens peu
probable(du moins à court terme).
Si le débat public est plus pragmatique comme dans la République Tchèque ou dans les Pays Baltes), les réformes du secteur public, dans un avenir assez proche, sont plus probables. 
Les gouvernements autocratiques sont plus libres à introduire des réformes, à condition que leur règne spit suffisamment ferme ; qu'ils soient capables de formuler et de mettre en oeuvre une stratégie socio-économique à long terme et qu'ils en aient les moyens. A présent , c'est seulement le gouvernement chinois qui remplit ces conditions, et en Chine mles grandes ré-
formes du secteur public(la santé, l'éducation, la science, mais aussi les entreprises d'Etat) sont
en cours. Les résultats en seront visibles dans les décennies à venir , peut-être avant "l'implo-
sion", causée par les inégalités economiques , les violations des Droits de l'Homme et les tensions politiques.
La privatisation" immédiate", "rapide" ou par choc reste donc une yutopie dangereuse. Les tentatives de sa mise en oeuvre n'ont apporté  que des conséquences néfastes. En réalité, une 
privatisation réussie exige du temps, de l'effort,  beaucoup de flexibilité et au moins un minimum de transparence.
Dans le domaine de la stabilisation macroéconomique, la situation des pays post-socialistes , au lendemain du "grand changement" était fort diversifiée. Certains pays ; comme la Tchécoslovaquie , la RDA ou(un peu moins) la Hongrie, avaient une situation macroécono-
mique relativement stable et l'inflation sous contrôle. Au contraire, la Pologne était complètement destabilisée économiquement, avec une inflation rampante atteignant le ni-
veau d'hyperinflation , une dette etrangère gigantesque et les exportations en faillite. 
Le niveau et la qualité de la vie régressaient rapidement , et la situation socio-économique 
était perçue comme catastrophique. Les autres pays, comme l'Ukraine, la Russie, la Rouma-
nie ou la Bulgarie se trouvèrent  dans une situation semblqable quekques années plus tard. 
Mais en Pologne, l'abolition du communisme en Juin 1989, a déclenché  le soutien enthousiaste du premier gouvernement non-communiste, capable d'administrer à la population une thérapie de choc très pénible; composée d'éléments-clés suivants :

- la politique monétaire (création de la masse monétaire et du crédit) et fiscale extrêmement
  restrictive,
- libéralisation des prix,
- convertibilité de la monnaie,
- libéralisation du commerce extérieur,

En Pologne ces mesures draconiennes (conformes aux principes de "Washington consensus" qui sont supportées par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale) ont apporté lq
stabilisation macro-économique dans un délais relativement court de 2-3 ans, mais à un coût
social très élevé (entre autres : chômage, faillites d'entreprises, annihilation des épargnes, la
chute de la consommation,  polarisation politique). La durée du choc et son prix social sont 
souvent contestées par les économistes et les politiciens  - partisans de l'approche gradualiste 
à la transition. Il est, cependant, incontestable que dans le cas d'une économies en déséquilibre
très poussé, la thérapie de choc est nécessaire pour retrouver l'équilibre économique néces-
saire afin de mener à bien les politiques de transition. 

Il est évident que le changement institutionnel doit être mené le plus vite possible, mais il ne
peut être immédiat non plus, faute( en raison?) de la dépendance forte du processus politique 
démocratique et de l'héritage historique. Le système juridique  et son application adaptée aux exigences de la démocratie et de l'économie de marché jouaient un rôle primordial.
 Dans ce domaine , les différences culturelles et politiques accumulées au cours de l'histoire, se manifestent avec  une grande force. Les pays ayant connu avant la IIe Guerre mondiale un certain degré de démocratie(même avec un élément autoritaire comme en Pologne ,en Hongrie
ou en Roumanie), et l'économie de marché plus ou moins avancée( en Tchecoslovaquie):, étaient capables de changements institutionnels plus radicaux, plus rapides et moins turbulent
La perspective d'adhérer à l'Union Européenne et son aide et assistance facilitaient les choses.
D'aautre part,les pays n'ayant connu ni la démocratie ni le marché moderne, et qui ne pouvaient compter ni sur l'assistance ni sur la perspective de l(adhésion à l'UE, se trouvaient dans une 
situation beaucoup plus difficile. Leur adhésion s'annonce beaucoup plus longue et plus tourmentée. 
Le débat entre les promoteurs du "choc" et du "gradualisme" est de caractère beaucoup plus idéologique que pragmatique. Les premiers sont enfants de la "révolution conservatrice"( de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan); les autres sont plus proches de la social-démocratie européenne. Les controverses de ce genre ne trouvent jamais de solutions définitives.

CONCLUSIONS : 
Les conclusions de cette analyse sont les suivantes : 
1/ La transition est toujours en cours, loin d'être achevée, avant que les pays ex-socialistes 
     atteignent le niveau du dévemoppement comparable avec le reste de l'Europe. 
2/ Dans les années à venir, la transition sera très fortement influencée par la transformation 
     de l'économie mondiale declanchée par la présente crise. A l'heure actuelle; les chemeins de        cette méga-transformation ne sont pas claires.
3/ La philosophie de "one best way" certainement ne s'applique pas à la transition. La      
     différentiation des conditions au départ impose la différentiation des stratégies de       
     transition. 
4/ On peut, quand même, formuler quelques hypothèses sur les stratégies les mieux adaptées 
     à certaines conditions.
5/ Les choix économiques sont très souvent perturbés par le jeu politique . Le trajet optimum        de la transition semble impossible à établir compte tenu de la multiplicité  et de la 
     dynamique des facteurs en jeu.




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