środa, 6 maja 2009

Aleksander Okinczyc a Villepreux (1867-1886)



VILLEPREUX et Alexandre Okińczyc - son médecin des pauvres.
Alexandre Okińczyc est né à Sielec , district de Prużany(Lituanie ) le 28 Javier 1839. En 1852, la famille reçoit confirmation de son inscription au livre de la noblesse de la région de BIAŁYSTOK, obtenu par son ancêtre, Kasper Aksak. Alexandre fait ses études à Prużany et à Grodno. ll y aura neuf enfants dans la famille Okińczyc. "font-De 1856 à 1861, il est étudiant à la Faculté de Médecine à Moscou. En 1862, il commence à exercer à Cherechew(?), district de Prużany.
DEPORTATION ET EVASION.
Aussitôt arrivé à Paris, Alexandre Okińczyc écrit, à l'intention de de ses parents demeurés en Lituanie, ses mémoires pour la période considérée,
Cet important ouvrage , de près de trois cents pages, dactylographiées par les soins d'un descendant, et traduites au préalable en français, donne un éclairage particulièrement saisissant des conditions de vie d'un peuple opprimé, acharné à conserver ses racines et sa personnalité. Commencé début septembre 1865, il fut terminé à mi-juin 1866.
Avec des détails extrêmement précis; Alexandre Okińczyc narre sa participation à l'insurrection de 1863 contre la Russie tsariste, son arrestation, sa déportation, son évasion.
En lignes de force apparaissent son culte de la famille, sa haine à l'encontre des Russes, son amour de la patrie, la superiorité du peuple polonais , et plus spécialement de la noblesse, ainsi qu'une solidarité sans faille.
Ses goûts artistiques; notamment pour le dessin et la peinture , qu'il exprimera à Villepreux, se manifestent, ainsi que son habileté manuelle pour fabriquer de faux cachets et imiter des signatures; sans doute cette adresse a-elle-été cultivée par ses études et sa pratique de la chirurgie.
Nous essayons, ci-après, de résumer l'épopée de Alexandre Okińczyc, en rappelant les quelques vers constituant le préambule de ses mémoires:
"Lituanie, ô ma patrie
Tu es comme la santé,
Celui-là seul sait t'apprécier
Qui t'a perdue pour toujours."
(ces vers sont puisés dans l'introduction au poème épique de Adam Mickiewicz " Pan Tadeusz", à Paris, et concernant sa région natale comme aussi celle d'A.Okińczyc. A remarquer que A. Wajda en a tiré un film qui a été également présenté en France ,il y a deux ou trois ans.= rem. du Réd.)

ALEXANDRE OKINCZYC -ARTISTE.
Dans ses récits de déportation et d'évasion, Alexandre Okińczyc révèle avoir brossé de nombreux portraits , tant au fusain qu'à la peinture. Malheureusement, les oeuvres de cette période ont d'être abandonnées en cours de route...liberté avant tout!


Cependant, et grâce à la famille , nous présentons ci-après quelques reproductions de
tableaux réalisés en France, et à Villepreux en particulier.
Alexandre Okińczyc a épousé, le 28 Avril 1871, à Hyères, dans le VAR, Joséphine Zaleska,
fille du grand poète Bohdan Zaleski, émigré en 1830. Elle a 22 ans. Ils s'installent à Fontaine-
bleau, au 88, rue de France.



Le docteur Okińczyc s'est marié une seconde fois avec Anna Krechowiecka . Nous avons reçu le texte d'une très belle prière composée par Anna le jour de son mariage avec Alexandre.



- "Je viens dans ta maison pour être témoin et participer à ce magnifique sacrifice sur ton autel par les mains de ton prêtre.
Père éternel , accepte cette célébration de la Passion de ton Fils, à la gloire de ton Nom: pour l'Eglise universelle , pour tout le peuple de tes fidèles, ceux qui sont présents, et les vivants et les morts; et,je t'en prie, pour mon mari et moi- même
Daigne jeter sur nous ton regard plein de grâce , ô Dieu! toi qui as prévu notre union jusqu'à la mort.Toi qui nous a donné l'un à l'autre pour une aide mutuelle comme jadis Eve à Adam.
Le mariage, je le sais, est un sacrement qui est grand et saint dans le Christ et l'Eglise. Nous sommes tous deux enfants de Dieu et ne pouvons prendre notre mariage comme les païens leur union, car c'est pour nous une union spirituelle qui se manifeste dans le travail et la joie.
Donne-moi ta grâce , ô Dieu! pour porter ton joug selon ta Volonté et trouver le bonheur en tout ce qui nous arrive.
Daigne, Seigneur, nous garder dans l'amour , l'accord et la confiance totale; aide-nous à dépasser nos défauts, à nous porter mutuellement aide, soutien et conseil dans les peines et les épreuves.
Donne-nous le pain de Vie du corps et de l'âme. Donne-nous de nous soumettre pleinement à ta Volonté: avec égalité d'âme dans le bonheur comme dans la peine.
Donne-nous de renaître dans des oeuvres bonnes et laborieuses. Donne-nous la santé en cette vie et le salut en l'autre. Accorde-nous de vieillir et mourir ensemble.
Pardonne-nous nos fautes conscientes et inconscientes Ne nous juge pas selon ta Justice mais ta Miséricorde, et fais que nous soyons utiles à notre prochain et agréables à Toi.
Je t'en supplie,Seigneur , d'un coeur humble et contrit, pour toutes ces grâces, non par moi-même, indigne que je suis d'élever ma voix vers Toi, Dieu Insondable,mais par l'intercession de votre Sacrifice à l'autel, auquel je participerai de toute ma fervente attention.






















2 komentarze:

aksak pisze...

Comme descendant d'Alexandre Okinczyc et possesseur d'une copie intégrale en français de ses mémoires, je ne peux que m'élever contre l'assertion dans cet article qu'Alexandre éprouvait de la haine pour tous les Russes, s'il éprouvait certes de la haine pour certains Russes.
Il suffit de reprendre la généalogie de la famille Okinczyc pour voir qu'il y a eu réguliérement des alliances avec des familles russes, jusqu'au 20e siècle.

aksak pisze...

Et je m'insurge également contre la notion de supériorité des Polonais, et notamment de l'aristocratie polonaise, qui n'apparait nullement dans les écrits d'Alexandre Okinczyc.
Cessons un peu ce jeu désuet et inutile de la pauvre grande Pologne humiliée et bafouée par ses voisins, qu'ils soient Allemands ou Russes.
Et rappelons encore une fois que les malheurs de la Pologne ne sont initialement venus que de la stupidité, de l'indiscipline et de la cupidité de sa Szlachta, de cette fameuse noblesse.