niedziela, 4 kwietnia 2010

NAPISALI DO NAS/NR 116/IV.2010

NAPISALI DO NAS :
- Irena Elster - przesylajac swôj przekład francuski p.Krzysztofa Jeżewskiego "Chopin victime des faussaires"

KRZYSZTOF A. JEZEWSKI


CHOPIN, VICTIME DES FAUSSAIRES ?


Vingt ans après la deuxième guerre mondiale, la célèbre affaire des apocryphes de Chopin, adressés à Delphine Potocka, n’était pas terminée. Edward Rudzki, auteur de la première monographie de cette femme remarquable, avait nommé l’affaire, « la plus grande imposture de l’histoire de la culture polonaise »...


Mais, on le sait bien, le mensonge et la tromperie n’ayant nullement disparu, il se trouve toujours des naïfs crédules d'un côté, et des malins, qui font de l’argent sur leur dos, de l'autre. Comme, par exemple, le réalisateur Tony Palmer dont le monstrueux film Le Secret de Chopin, diffusé en 1999 sur ARTE (le titre original en est, The Strange Case of Delfina Potocka), est une compilation de divagations, de mensonges et d’insinuations de la dernière heure ! Le thème lui ayant probablement servi de canevas, est la traduction anglaise de ces pseudo-lettres de Chopin, faite en 1961, par le musicologue Mateusz Gliński. Récemment, en 2005, a paru en Pologne „Miłość i przyjaźń w życiu Chopina” (« L’amour et l’amitié dans la vie de Chopin »), livre d’Elżbieta Pierożyna, dans lequel celle-ci considère ces apocryphes comme d’authentiques lettres de Chopin, et c’est sur cette base-là qu’elle tisse des hypothèses fantaisistes, imaginaires et mensongères...

Tout avait commencé par la légende d’une relation amoureuse de Chopin avec une comtesse, sans doute l’une des plus belles femmes du XIXe siècle. Frédéric avait fait la connaissance de Delphine dans la Maison Komar à Drezno, en 1830 (elle avait 20 ans, lui en avait 23), huit années avant sa relation avec Zygmunt Krasiński – son plus grand amour. Quand, en 1832, madame Komarowa s’installait à Paris avec ses filles, l’excellente chanteuse et pianiste ainsi qu’artiste-peintre, Delphine, devint élève de Chopin. Leur amitié dura jusqu’à la mort de ce dernier. Il est impossible de prouver qu’ils étaient amants mais on ne peut non plus l’exclure. Après la mort de Delphine en 1877, sa correspondance se retrouva à Rogalin, dans les collections des comtes Raczyński, et ensuite à Varsovie, au palais des Krasiński, pour y finir brûlée en septembre 1939. Contenait-elle des lettres de Chopin ? Certains affirment que non. En tout cas aucun éditeur ni fouineur n’a, jusqu'ici, approfondi la question.


Charlatane ou folle ?


Voici qu’en 1945, apparaît un personnage singulier : Pauline Czernicka. Musicologue, mais avant tout spécialiste de Chopin, c’est une terrienne transférée de Lituanie dans les Territoires Recouvrés, à Jelenia Góra. Personnage tragique, comme extrait de l’excellent film de Krzysztof Zanussi, « L’année du soleil tranquille ». Czernicka, c’est quelqu'un d’hypersensible, exalté, profondément malheureux et solitaire. Sa mère et ses deux frères se suicidèrent, c’est ce qu’elle même fera, en 1949, à cause de son fils psychopathe qui s’acharnait sur elle, détruisait ses manuscrits et l’empêchait de poursuivre son travail de recherche. Dans cette vie tragique, sa seule évasion et compensation, c’était Frédéric Chopin, qu’elle adorait d’un amour désespéré, sans limites, jusqu’à s’identifier à l’amante de Chopin, Delphine, en une extase amoureuse... A part cela, Czernicka avait une mémoire phénoménale et un talent littéraire incontestable, c’était une érudite mais aussi une mythomane née (par exemple, elle faisait courir des histoires inventées à son sujet, ou bien elle annonçait que, par l’intermédiaire du lieutenant René Bourgeois, vers la fin de la guerre, elle avait transmis les originaux des lettres de Chopin au grand biographe du compositeur, Edouard Ganche). Des recherches minutieuses effectuées au Ministère de la Guerre français, entre autres par l’auteur de cet article, montrèrent qu’un tel lieutenant n’a jamais existé ! Quant à la veuve d’Edouard Ganche, elle a catégoriquement démenti la présence de telles lettres chez son mari.

Celui qui connaît bien le style d’un écrivain, tout en ayant lui-même une fibre littéraire mêlée à de l’imagination, est en mesure de bien imiter son œuvre. Prenons pour exemple l’anthologie de Kazimierz Wyka, Duchy poetów podsłuchane, (À l’écoute des esprits des poètes) ou les géniales parodies des auteurs polonais d’Artur Maria Swinarski.

Or, après avoir clamé qu’elle était en possession des lettres de Frédéric Chopin à Delphine, Czernicka se mit à en publier des fragments, à faire des lectures et des émissions de radio, ce qui, bien sûr, commença à intéresser des spécialistes. L’Institut F. Chopin lui proposa de lui racheter ces lettres. Czernicka se rendit au RDV avec le secrétaire de l’Institut, et affirma que... vers minuit, on lui avait volé la serviette avec les originaux, à la gare ! L’affaire commença à se propager, quant aux prétendues lettres de Chopin, elles commencèrent à faire carrière, c’est ainsi que Kazimierz Wierzyński les inclut dans la biographie de Chopin, et l’excellent musicologue Zdzisław Jachimecki, dans le choix des lettres du compositeur. Un autre musicologue, déjà cité, M. Gliński, installé depuis la fin de la guerre en Amérique, sans doute intéressé par l’aspect mercantile de l’affaire, se mit à déployer une campagne machiavélique pour la reconnaissance de leur authenticité. En 1973, il les publia de façon tout à fait arbitraire aux USA, en polonais, après les avoir publiées en 1961 dans une traduction en anglais, à Windsor.


D’étonnantes expertises


Les 23-24 octobre 1961, à Nieborow, a lieu une conférence réunissant dix-huit éminents spécialistes, parmi lesquels J.M. Smoter, auteur du livre Spór o „listy” Chopina do Delfiny Potockiej (Polémique autour des « lettres » de Chopin à D. Potocka), publié ultérieurement. Les participants de la conférence sont unanimes : les dites lettres de Chopin sont des faux. Les arguments allant dans ce sens sont nombreux : absence de datation, anachronismes, description de faits n’ayant pu avoir lieu ; l’analyse linguistique fait ressortir des mots encore inconnus dans la langue polonaise du XIXe siècle (par exemple « passion », « piquant », renommée », « réalisation »), ou bien des régionalismes que Chopin, un Mazurien typique, ne pouvait utiliser. Comme l’a montré dans son livre J.M. Smoter, l’auteur des apocryphes puisait avec habileté toutes sortes d’expressions dans la correspondance de Krasiński, de Chopin lui-même et de ses contemporains, ainsi que dans ses monographies ultérieures, comme par exemple dans celle intitulée Chopin, Życie i twórczość (Chopin, La vie et l’œuvre) de Ferdynand Hoesick, publié en 1927. De plus, selon J.W. Gomulicki, le ton larmoyant de ces lettres n’est pas caractéristique du ton des lettres authentiques du compositeur, il n’est que « l’expression d’une susceptibilité intérieure, d’une exaltation et d’une hystérie du faussaire lui-même ». Et, comme pour combler une lacune, perceptible dans ses vraies lettres, (souvent avec trop d’agressivité !), Chopin s’exprime ici au sujet de la musique ainsi qu’au sujet des compositeurs comme Bach, Mozart, Beethoven, Schumann, Berlioz, Liszt, ainsi qu’au sujet des poètes : Norwid, Słowacki. En 1961, J.M. Smoter se déplacera même à Jelenia Góra où habitait Czernicka. Il y trouvera son « cahier d’exercices » démontrant en particulier les différentes versions de certains fragments !

Mais l’affaire ne s’arrête pas là ! Un compositeur connu, Tadeusz Szeligowski, décède en 1963, à Poznań. Quelques jours après sa mort, le frère de sa femme, le musicologue Adam Harasowski, arrivé de Londres, tombe, par hasard, dans les papiers du compositeur, sur... sept photocopies des fragments de ces textes, écrits semble-t-il, de la main de Chopin ! Une bombe ! Mateusz Gliński triomphe... L’Institut de F. Chopin commande une expertise graphologique chez l’expert Lucjan Fajer, qui suggère que les textes proviennent d’un habile photomontage de mots et de phrases entières découpées dans des lettres authentiques du compositeur. Furieux, Gliński commande une contre-expertise au Centre de Recherches sur la Criminologie de l’Institut du Droit Pénal, à l’Université de Varsovie.

Cette fois, le résultat s’avère positif, c’est bien un document authentique ! Dans la presse polonaise, c’est l’avalanche, le tollé. Il s’ensuit une polémique, longue et acharnée. Alors l’Institut de F. Chopin commande une nouvelle expertise au Bureau de la Criminalistique de la Direction Générale de la Milice. Après un examen minutieux, les spécialistes concluent qu’il s’agit bien d’un photomontage fait à partir d’authentiques lettres de Chopin ! Cependant Gliński n’en démord pas : il s’adresse à l’American Institute of Graphology pour une nouvelle expertise, la quatrième. Le résultat est étonnant : sur six textes analysés, deux sont des faux, deux sont incertains, et deux autres – rédigés de la main de Chopin ! Dans ce cas, on peut supposer qu’ayant en main des morceaux de lettres de Frédéric, le faussaire avait eu l’idée d’en combler les passages manquants...

En son temps, l’auteur de cet article, s’était adressé pour cette affaire à une voyante connue dans les Vosges, Mireille Chardin. La réponse fut identique à celle de l’American Institute of Graphology !


Irena Elster

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PANI GRAŻYNA BLANC PRZESYŁAJĄC WIADOMOSC O WYSTAWIE FOTOGRAFICZNEJ W AKADEMII SZTUK PIęKNYCH

W WARSZAWIE.



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PANI MAGDALENA PIGNARD-BYKOWSKA PRZESYŁAJĄC REPORTAŻ FOTOGRAFICZNY Z UNESCO :








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