Kollokwium
DISSIDENCES
LITTERAIRES ET ARTISTIQUES
EN POLOGNE COMMUNISTE 1945 - 1980
ORGANISE
PAR
LA SOCIETE HISTORIQUE ET LITTERAIRE POLONAISE
LES 9 ET 10 NOVEMBRE 2012
|
PROFESOR MARCELI HANDELSMANN
Kollokwium zgromadziło 20
specjalistów w dziedziny literatury, teatru i filmu, przybyłych z
Polski,Włoch, Francji, nie mówiąc o
Paryżu.
Kollokwium podzielone na cztery Sesje
:
LES ANNEES DIFFICILES - prowadzoną przez panią Marię Delaperriere
(INALCO)
LE CLOSION DES ARTS – prowadzoną przez p. Gerard Conio (Univ. de Nancy)
LA CULTURE EN DISSIDENCE -
prowadzoną przez panią Marie-Therese Vido-Rzewuską
L’ EXIL INTERIEUR – prowadzoną przez panią Martę Wykę ( Univ.
Jagiellonski)
W pierwszej Sesji pierwszy
referat wygłosił Leszek Kuk - Dyrektor
Ośrodka PAN w
Rzymie [ przedstawił Wstęp historyczny sytuacji wewnętrznej w Polsce w latach
1945 – 1980.] Była to treściwa i nad podziw zwięzła analiza tego okresu
i jej wpływu na polską kulturę.
W dalszym ciągu referatu p. Leszek Kuk przedstawił syntezę dziejów Opozycji w PRL-u
od roku 1956, czyli od
« Października » - kiedy nastąpił okres znacznego zelżenia
politycznego ( stopniowo potem ograniczanego do 1960). .
Pani Agnieszka Grudzińska - o wprowadzeniu siłą w Polsce tzw. « Realizmu Socjalistycznego »
w literaturze i sztuce i możliwościach
oporu w tej dziedzinie oraz o roli
pisarzy katolickich w tej dziedzinie.
Pani Marta Wyka przedstawiła
literaturę Polskiego Października ( okresu « Odwilży »
w latach 1956 –1959)
Pani Marie Th.Vido-Rzewuska mówiła o Teatrze T.Kantora Cricot 2 ,
p. Bernard Vido przedstawił bardzo interesujący film « Rozmowę z
rzeźbiarzem krakowskim Jerzym Beresiem » z czasów jego młodości, właśnie z
czasów tzw. Polskiego Października (1956 -1959). Rozmowa z artystą dotyczyła pokazywanych kolejno
rzeźb bardzo symbolicznych, których
znaczenie p.Bereś tłumaczył. Rzeźby z
drewna, które było i jest ulubionym materiałem
p. Beresia.
Z referatu p.L. Kuka podajemy w całości kilka pierwszych stron
wstępu
oraz zakończenie, w języku
francuskim. Główną część podajemy w streszczeniu.
REMARQUES
PRELIMINAIRES /UWAGI WSTEPNE
COMMENçONS PAR LES FAITS ETABLIS:
Premièrement, le nouveau régime imposé à la Pologne en 1944, a
été toujours mal accueilli
et mal toléré par la majorité de la population polonaise . Ce manque
d'acceptation pour le « « Socialisme réel » en Pologne était dû à son
caractère antidémocratique et
dictatorial.
Il entraînait la dépendance durable de l ' URSS /Russie qui n'a
jamais été ni aimée ni respectée par les polonais et avec laquelle la Poçlogne
a eu des relations difficiles depuis des siècles. Et enfin, en dernier lieu, le nouveau régime
a pratiqué un reuprure avec les principales idées politiques et tendances de
développement dans la tradition nationale polo-
naise.
En Pologne, l'opposition au gouvernement communiste a toujours existé.
Son ampleur variait selon la période et le contexte politique. Dans aucun autre
pays européen la résistance populaire contre le régime et la soviétisation n'a
été aussi forte comme en Pologne. Dans aucun autre pays européen l'opposition
anticommuniste n'a marqué autant de succès ni n'a autant influé sur l'évolution
politique de l'Etat et de la société; Et, enfin, dans
aucun autre pays , l'opposition anticommuniste n' a été aussi
importante dans l'évolution des
relations internationales ; essentiellement entre les deux blocs
pendant la guerre froide .
Le régime communiste supportait mal la critique extérieure et
interdisait toute opposition
politiique; Par conséquent, celle-ci s'exerçait dans l'illégalité et le
plus souvent dans la clandestinité . Dans la situation où lEtat subvenait aux
besoins de base de la population , tout en la surveillant étroitement ,
s'engager dans l'opposition au régime était un acte de grand courage et de
renoncements;
Seules les profondes transformations qui ont eu lieu en URSS de
Gorbatchev et qui ont profondément modifié les relations EST-OUEST ont permis ,
en 1989, de mettre fin à l'epoque communiste et d'initier les réformes démocratiques
en Pologne. C'est seulement au
moment des transformations du
régime soviétique et; par conséquent, des rapports EST-OUEST, que le compromis
historique netre l'opposition anticommuniste ouissante et le pou-
voir communiste affaibli est devenu possible. La capacité d'arriver à
ce compromis dans une situation nouvelle et inattendue jette un nouvel éclairage sur la nature du conflit entre l'Etat
communiste polonais et l'opposition politique anticommuniste qui déchirait le
pays pendant
de longues décennie. Il donne aussi un nouvel éclairage sur le contexte
international du moment.
UNE JUSTE APPRÉCCIATION de ce contexte déterminait l'activité de
l'opposition anti-
communiste en Pologne et l'efficacité de ses actions.
1956-1970
Les années 1950
ont été une période de
faible activité de l'opposition anticommuniste en Pologne.Dans la première
moitié de cette décennie d'avant &1956, la terreur stalinienne était trop
dure pour permettre d'entreprendre des activités d'opposition.
Dans la deuxième moitié des années 1950 , après 1956, l'équipe
dirigeante avec Gomulka à sa tête ; jouissait d'une autorité et d'un souitien
important et si vaste – il est vrai passagers-
que les opposants au régime , découragées, ont abandonné leurs
possitions intransigeantes ; en ne voulant ni l'affaiblissement de Gomulkq no
son renoncement aux réformes annoncées et attendues. Il est à noter qu'après
1956; l'espace des libertés et des activités civiques s'est spontanément et
considérablement élargi. De nombreux clubs; cercles de discussion et asso-
ciations , ainsi que de nombreuses revues sont nés. Pour un certain
nombre de participants
aux évènements de 1956: ce fut le premier pas avant de passer à une
opposition ouverte au régime; Les principaux courants et centres de l'opposition
qui se sont développés dans les années 1960 et 1970 prennent leurs sources
dans les expériences tirées des évènements de 1956.
Pour la réorientation essentielle des conceptions idéologiques évoquée
peu avant , les expériences de 1956, ont eu une importance cruciale. Comme on
le sait, la Pologne n'a pas partagé le sort de la Hongrie. En effet, en
l'absence d'insurrection antisoviétique, il n'y a pas eu d'intervention
militaire de la part de l'URSS ( d'ailleurs une pareille intervention ne s'est
jamais produite dans l'histoire de la Pologne populaire ). L'instinct
de conservation et les souvenirs du destin tragique du peuple polonais ,
surtout pendant la Seconde Guerre mondiale , ont été les éléments qui ont joué
un rôle essentiel pour expliquer cela On peut ainsi évoquer le souvenir de
l'Insurrection de Varsovie de 1944, qui a eu comme résultat la destruction de
la capitale polonaise et des pertes humaines très lourdes , qui était encore
très présent dans les esprits. Aussi, très vivant était le souvenir de l'Indifference des deux
puissances occidentales ; à savoir
la France et l'Angleterre ; face à la tragédie de la nation polonaise en
Septembre 1939 ; quand elles n'ont pas
tenu leurs engagements militaires vis à vis de la Pologne aggressée par
l'Allemagne nazie .
De plus , il existait à l'époque un fort ressentiment antiallemand ; ce
qui a contribué à garder
une position modérée et prudente et prudente dans les rapports avec
l'Union Soviétique .
En effet, l'URSS avait largement contribué au tracé de la frontière
occidentale polonaise le long de la Ligne Oder-Neisse et l'Empire soviétique
s'avérait ( et ce jusqu'à la fin des années 1960, ) son seul garant
fiable; Il ne faut pas oublier , qu'à
cette date , la frontière occidentale
de la Pologne n'était pas encore reconnue par la République Fédérale
Allemande; qui était déjà edevenue une puissance économique européenne de
premier plan? Tous ces facteurs étaient absents de la situation hongroise ;
L'année 1956 avec, au premier plan, la révolution hongroise
, a démontré la solidité de divisions politiques et idéologiques du continent
européen ainsi que la durabilité de la puissance soviétique et de son hégémonie
sur les pays d'Europe situés à l'est de l'Elbe.
L'année 1956 à aussi montré les réticences et les réserves de l'Ouest à
s'engager dans des actions militaires ou politiques qui risqueraient de déboucher sur un conflit
armé entre l'Est et l'Ouest. A la fin de 1956, il était difficile d'imaginer , dans un avenir proche, l'anéantissement des deux blocs, dans lequel était inscrite la Pologne.
Parmi les réformes et les changements initiés par les nouvelles
autorités, certains ont trouvé un accueil favorable dans la société polonaise , y compris dans
les milieux manifestant un
vif rejet pour le régime « socialiste »; Il est nécessaire de
souligner en premier lieu , la nouvelle politique de l' Etat vis -à-vis de
lEglise. En ne renonçant ni au principe de laîcité, ni au principe de
séparation rogoureuse de l'Etat et de l'Eglise, Gomulka et son équipe ont
cependant mis fin aux méthodes extrêmes , qui avaient cours sous leurs
prédécesseurs, dans la lutte contre l'Eglise et son influence morale; Ainsi , à
partir de 1959; les catholiques polonais ont pu exercer leur religion assez
librement, sauf s'ils aspiraient à des charges publiques importantes . Le
second changement communément accepté ; sauf dans les milieux doctrinaires de
l'appareil du Parti , a été l'abandon tacite et tactique de la politique de la
collectivisation de l'agriculture dans les campagnes; Il vif soulagement a été
ressenti
dans le pays entier, d'autant plus que cet abandon s'est avéré
rapidement définitif;
Enfin,il faut observer les modifications de la politique de l'Etat
cpmmuniste envers les milieux intellectuels et artistiques ; même si cette
nouvelle ouverture n'a jamais éte déclarée officiellement. Une nouvelle fois,
sans renoncer ouvertement aux idéaux « socialistes » , l'Etat
communiste a ainsi mis fin aux pressions brutales et aux interventions purement
administratives pratiquées de manière arbitraire à partir de 1949; L'élite
intellectuelle, scientifique et artistique polonaise a connu une atmosphère
beaucoup moins pesante.
Très vite, et surtout gr^qce aux accords signés avec les pays
occidentaux dont , enpremier lieu la
France, l'élite intellectuelle polonaise a vu s'ouvrir des possibilités de
contacts directs avec leurs homologues occidentaux.
A la différence de l'opposition de la seconde moitié des années 1940 ,
dont l'objectif était de rendre impossible la construction de la Pologne
communiste , voire tout simplement la détruire dans sa phase embroynnaire ,
l'opposition de la deuxième moitié des années 1950 prend pour objectif la
libéralisation et la démocrartisation des structures de la Pologne
populaire déjà mises en place.
Dix ans après, un simple retour au passé paraissait ni utile, ni possible;
Cette évolution importante s'opère, entre autres, grâce à l'entrée dans la vie
publique d'une nouvelle génération formée après 1944. Pour cette génération, la
Pologne nouvelle « populaire », même si son régime politique dur
était inacceptable ; était un acquis
donné, difficile à nier. Le régime était devenu un point de référence
difficilement contestable .Pour la nouvelle génération, le déracinement de
l'héritage du stalinisme en Pologne était un devoir prioritaire, derrière
lequel se situait le postulat de la restitution de
l'indépendance nationale , devenu un concept de plus en plus abstrait
et théorique,
Quelqu'un a écrit qu 'après 1956, la dictature communiste se transformer
en dictature « domestique »; »familiale » qu'il faut
combattre ; mais avec laquelle , selon les contextes politiques ; il n'est pas
exclu de pouvoir coclure des compromis. Une des spécificités de la situation
polonaise est que la société , toujours méfiante et réservée envers l'Etat
communiste, comprenait bien que derrière les dirigeants des équipes successives
qui gou-
vernaient la Pologne , se cachaient
toujours leurs hypocrites et cyniques rivaux , membres du même parti
communiste, beaucoup plus serviables envers Moscou et toujours prêts à
tout pour accéder au pouvoir. On les a vu dans les couloirs du
Comité central du Parti à l'époque de
Gomulka, et on les a aussi vu derrière
le dos du général Jaruzelski; un quart de siècle plus tard. Après avoir présenté ces observations, il
faut ajouter , qu'au sein de la société polonaise il existait toujours un très
important groupe composé de personnes qui reniait catégoriquement la Pologne
populaire. Après 1956, comme avant cette importante césure, ils étaient
condamnés à vivre dans la passivité politique complète et à cacher
soigneusement leurs idées. Leur tomide et prudente réapparition sur la scène
politique ne se fera que dans les années 1980-1981.
Si l'on parle de l'opposition politique
dans les années 1956-1970 , on le fait non sans quelques
hésitations. Les membres et les milieux
de l'opposition ont été confrontés du régime, qui ne reconnaissait pas
l'oppostion politique dans le sens propre du terme; et qui rejetait toute forme de dialogue avec elle. De plus,le
pouvoir réagissait très souvent de façon hystérique face aux modestes et rares actions entreprises par
l'opposition. En ce qui
concerne cette attitude des autorités communistes c'est seulement les
années 1980-1981 qui apporteront de lagères modifications, avant une profonde
révision qui s'opérera en 1988 et 1989.
Fin de la première partie.
PROFESOR MARCELI HANDELSMANN
2
Kollokwium zgromadziło 20
specjalistów w dziedziny literatury, teatru i filmu, przybyłych z
Polski,Włoch, Francji, nie mówiąc o
Paryżu.
Kollokwium podzielone na cztery Sesje
:
LES ANNEES DIFFICILES - prowadzoną przez panią Marię Delaperriere
(INALCO)
LE CLOSION DES ARTS – prowadzoną przez p. Gerard Conio (Univ. de Nancy)
LA CULTURE EN DISSIDENCE -
prowadzoną przez panią Marie-Therese Vido-Rzewuską
L’ EXIL INTERIEUR – prowadzoną przez panią Martę Wykę ( Univ.
Jagiellonski)
W pierwszej Sesji pierwszy
referat wygłosił Leszek Kuk - Dyrektor
Ośrodka PAN w
Rzymie [ przedstawił Wstęp historyczny sytuacji wewnętrznej w Polsce w latach
1945 – 1980.] Była to treściwa i nad podziw zwięzła analiza tego okresu
i jej wpływu na polską kulturę.
W dalszym ciągu referatu p. Leszek Kuk przedstawił syntezę dziejów Opozycji w PRL-u
od roku 1956, czyli od
« Października » - kiedy nastąpił okres znacznego zelżenia
politycznego ( stopniowo potem ograniczanego do 1960). .
Pani Agnieszka Grudzińska - o wprowadzeniu siłą w Polsce tzw. « Realizmu Socjalistycznego »
w literaturze i sztuce i możliwościach
oporu w tej dziedzinie oraz o roli
pisarzy katolickich w tej dziedzinie.
Pani Marta Wyka przedstawiła
literaturę Polskiego Października ( okresu « Odwilży »
w latach 1956 –1959)
Pani Marie Th.Vido-Rzewuska mówiła o Teatrze T.Kantora Cricot 2 ,
p. Bernard Vido przedstawił bardzo interesujący film « Rozmowę z
rzeźbiarzem krakowskim Jerzym Beresiem » z czasów jego młodości, właśnie z
czasów tzw. Polskiego Października (1956 -1959). Rozmowa z artystą dotyczyła pokazywanych kolejno
rzeźb bardzo symbolicznych, których
znaczenie p.Bereś tłumaczył. Rzeźby z
drewna, które było i jest ulubionym materiałem
p. Beresia.
Z referatu p.L. Kuka podajemy w całości kilka pierwszych stron
wstępu
oraz zakończenie, w języku
francuskim. Główną część podajemy w streszczeniu.
REMARQUES
PRELIMINAIRES /UWAGI WSTEPNE
COMMENçONS PAR LES FAITS ETABLIS:
Premièrement, le nouveau régime imposé à la Pologne en 1944, a
été toujours mal accueilli
et mal toléré par la majorité de la population polonaise . Ce manque
d'acceptation pour le « « Socialisme réel » en Pologne était dû à son
caractère antidémocratique et
dictatorial.
Il entraînait la dépendance durable de l ' URSS /Russie qui n'a
jamais été ni aimée ni respectée par les polonais et avec laquelle la Poçlogne
a eu des relations difficiles depuis des siècles. Et enfin, en dernier lieu, le nouveau régime
a pratiqué un reuprure avec les principales idées politiques et tendances de
développement dans la tradition nationale polo-
naise.
En Pologne, l'opposition au gouvernement communiste a toujours existé.
Son ampleur variait selon la période et le contexte politique. Dans aucun autre
pays européen la résistance populaire contre le régime et la soviétisation n'a
été aussi forte comme en Pologne. Dans aucun autre pays européen l'opposition
anticommuniste n'a marqué autant de succès ni n'a autant influé sur l'évolution
politique de l'Etat et de la société; Et, enfin, dans
aucun autre pays , l'opposition anticommuniste n' a été aussi
importante dans l'évolution des
relations internationales ; essentiellement entre les deux blocs
pendant la guerre froide .
Le régime communiste supportait mal la critique extérieure et
interdisait toute opposition
politiique; Par conséquent, celle-ci s'exerçait dans l'illégalité et le
plus souvent dans la clandestinité . Dans la situation où lEtat subvenait aux
besoins de base de la population , tout en la surveillant étroitement ,
s'engager dans l'opposition au régime était un acte de grand courage et de
renoncements;
Seules les profondes transformations qui ont eu lieu en URSS de
Gorbatchev et qui ont profondément modifié les relations EST-OUEST ont permis ,
en 1989, de mettre fin à l'epoque communiste et d'initier les réformes démocratiques
en Pologne. C'est seulement au
moment des transformations du
régime soviétique et; par conséquent, des rapports EST-OUEST, que le compromis
historique netre l'opposition anticommuniste ouissante et le pou-
voir communiste affaibli est devenu possible. La capacité d'arriver à
ce compromis dans une situation nouvelle et inattendue jette un nouvel éclairage sur la nature du conflit entre l'Etat
communiste polonais et l'opposition politique anticommuniste qui déchirait le
pays pendant
de longues décennie. Il donne aussi un nouvel éclairage sur le contexte
international du moment.
UNE JUSTE APPRÉCCIATION de ce contexte déterminait l'activité de
l'opposition anti-
communiste en Pologne et l'efficacité de ses actions.
1956-1970
Les années 1950
ont été une période de
faible activité de l'opposition anticommuniste en Pologne.Dans la première
moitié de cette décennie d'avant &1956, la terreur stalinienne était trop
dure pour permettre d'entreprendre des activités d'opposition.
Dans la deuxième moitié des années 1950 , après 1956, l'équipe
dirigeante avec Gomulka à sa tête ; jouissait d'une autorité et d'un souitien
important et si vaste – il est vrai passagers-
que les opposants au régime , découragées, ont abandonné leurs
possitions intransigeantes ; en ne voulant ni l'affaiblissement de Gomulkq no
son renoncement aux réformes annoncées et attendues. Il est à noter qu'après
1956; l'espace des libertés et des activités civiques s'est spontanément et
considérablement élargi. De nombreux clubs; cercles de discussion et asso-
ciations , ainsi que de nombreuses revues sont nés. Pour un certain
nombre de participants
aux évènements de 1956: ce fut le premier pas avant de passer à une
opposition ouverte au régime; Les principaux courants et centres de l'opposition
qui se sont développés dans les années 1960 et 1970 prennent leurs sources
dans les expériences tirées des évènements de 1956.
Pour la réorientation essentielle des conceptions idéologiques évoquée
peu avant , les expériences de 1956, ont eu une importance cruciale. Comme on
le sait, la Pologne n'a pas partagé le sort de la Hongrie. En effet, en
l'absence d'insurrection antisoviétique, il n'y a pas eu d'intervention
militaire de la part de l'URSS ( d'ailleurs une pareille intervention ne s'est
jamais produite dans l'histoire de la Pologne populaire ). L'instinct
de conservation et les souvenirs du destin tragique du peuple polonais ,
surtout pendant la Seconde Guerre mondiale , ont été les éléments qui ont joué
un rôle essentiel pour expliquer cela On peut ainsi évoquer le souvenir de
l'Insurrection de Varsovie de 1944, qui a eu comme résultat la destruction de
la capitale polonaise et des pertes humaines très lourdes , qui était encore
très présent dans les esprits. Aussi, très vivant était le souvenir de l'Indifference des deux
puissances occidentales ; à savoir
la France et l'Angleterre ; face à la tragédie de la nation polonaise en
Septembre 1939 ; quand elles n'ont pas
tenu leurs engagements militaires vis à vis de la Pologne aggressée par
l'Allemagne nazie .
De plus , il existait à l'époque un fort ressentiment antiallemand ; ce
qui a contribué à garder
une position modérée et prudente et prudente dans les rapports avec
l'Union Soviétique .
En effet, l'URSS avait largement contribué au tracé de la frontière
occidentale polonaise le long de la Ligne Oder-Neisse et l'Empire soviétique
s'avérait ( et ce jusqu'à la fin des années 1960, ) son seul garant
fiable; Il ne faut pas oublier , qu'à
cette date , la frontière occidentale
de la Pologne n'était pas encore reconnue par la République Fédérale
Allemande; qui était déjà edevenue une puissance économique européenne de
premier plan? Tous ces facteurs étaient absents de la situation hongroise ;
L'année 1956 avec, au premier plan, la révolution hongroise
, a démontré la solidité de divisions politiques et idéologiques du continent
européen ainsi que la durabilité de la puissance soviétique et de son hégémonie
sur les pays d'Europe situés à l'est de l'Elbe.
L'année 1956 à aussi montré les réticences et les réserves de l'Ouest à
s'engager dans des actions militaires ou politiques qui risqueraient de déboucher sur un conflit
armé entre l'Est et l'Ouest. A la fin de 1956, il était difficile d'imaginer , dans un avenir proche, l'anéantissement des deux blocs, dans lequel était inscrite la Pologne.
Parmi les réformes et les changements initiés par les nouvelles
autorités, certains ont trouvé un accueil favorable dans la société polonaise , y compris dans
les milieux manifestant un
vif rejet pour le régime « socialiste »; Il est nécessaire de
souligner en premier lieu , la nouvelle politique de l' Etat vis -à-vis de
lEglise. En ne renonçant ni au principe de laîcité, ni au principe de
séparation rogoureuse de l'Etat et de l'Eglise, Gomulka et son équipe ont
cependant mis fin aux méthodes extrêmes , qui avaient cours sous leurs
prédécesseurs, dans la lutte contre l'Eglise et son influence morale; Ainsi , à
partir de 1959; les catholiques polonais ont pu exercer leur religion assez
librement, sauf s'ils aspiraient à des charges publiques importantes . Le
second changement communément accepté ; sauf dans les milieux doctrinaires de
l'appareil du Parti , a été l'abandon tacite et tactique de la politique de la
collectivisation de l'agriculture dans les campagnes; Il vif soulagement a été
ressenti
dans le pays entier, d'autant plus que cet abandon s'est avéré
rapidement définitif;
Enfin,il faut observer les modifications de la politique de l'Etat
cpmmuniste envers les milieux intellectuels et artistiques ; même si cette
nouvelle ouverture n'a jamais éte déclarée officiellement. Une nouvelle fois,
sans renoncer ouvertement aux idéaux « socialistes » , l'Etat
communiste a ainsi mis fin aux pressions brutales et aux interventions purement
administratives pratiquées de manière arbitraire à partir de 1949; L'élite
intellectuelle, scientifique et artistique polonaise a connu une atmosphère
beaucoup moins pesante.
Très vite, et surtout gr^qce aux accords signés avec les pays
occidentaux dont , enpremier lieu la
France, l'élite intellectuelle polonaise a vu s'ouvrir des possibilités de
contacts directs avec leurs homologues occidentaux.
A la différence de l'opposition de la seconde moitié des années 1940 ,
dont l'objectif était de rendre impossible la construction de la Pologne
communiste , voire tout simplement la détruire dans sa phase embroynnaire ,
l'opposition de la deuxième moitié des années 1950 prend pour objectif la
libéralisation et la démocrartisation des structures de la Pologne
populaire déjà mises en place.
Dix ans après, un simple retour au passé paraissait ni utile, ni possible;
Cette évolution importante s'opère, entre autres, grâce à l'entrée dans la vie
publique d'une nouvelle génération formée après 1944. Pour cette génération, la
Pologne nouvelle « populaire », même si son régime politique dur
était inacceptable ; était un acquis
donné, difficile à nier. Le régime était devenu un point de référence
difficilement contestable .Pour la nouvelle génération, le déracinement de
l'héritage du stalinisme en Pologne était un devoir prioritaire, derrière
lequel se situait le postulat de la restitution de
l'indépendance nationale , devenu un concept de plus en plus abstrait
et théorique,
Quelqu'un a écrit qu 'après 1956, la dictature communiste se transformer
en dictature « domestique »; »familiale » qu'il faut
combattre ; mais avec laquelle , selon les contextes politiques ; il n'est pas
exclu de pouvoir coclure des compromis. Une des spécificités de la situation
polonaise est que la société , toujours méfiante et réservée envers l'Etat
communiste, comprenait bien que derrière les dirigeants des équipes successives
qui gou-
vernaient la Pologne , se cachaient
toujours leurs hypocrites et cyniques rivaux , membres du même parti
communiste, beaucoup plus serviables envers Moscou et toujours prêts à
tout pour accéder au pouvoir. On les a vu dans les couloirs du
Comité central du Parti à l'époque de
Gomulka, et on les a aussi vu derrière
le dos du général Jaruzelski; un quart de siècle plus tard. Après avoir présenté ces observations, il
faut ajouter , qu'au sein de la société polonaise il existait toujours un très
important groupe composé de personnes qui reniait catégoriquement la Pologne
populaire. Après 1956, comme avant cette importante césure, ils étaient
condamnés à vivre dans la passivité politique complète et à cacher
soigneusement leurs idées. Leur tomide et prudente réapparition sur la scène
politique ne se fera que dans les années 1980-1981.
Si l'on parle de l'opposition politique
dans les années 1956-1970 , on le fait non sans quelques
hésitations. Les membres et les milieux
de l'opposition ont été confrontés du régime, qui ne reconnaissait pas
l'oppostion politique dans le sens propre du terme; et qui rejetait toute forme de dialogue avec elle. De plus,le
pouvoir réagissait très souvent de façon hystérique face aux modestes et rares actions entreprises par
l'opposition. En ce qui
concerne cette attitude des autorités communistes c'est seulement les
années 1980-1981 qui apporteront de lagères modifications, avant une profonde
révision qui s'opérera en 1988 et 1989.
Fin de la première partie.
Brak komentarzy:
Prześlij komentarz