poniedziałek, 19 listopada 2012

TECZKA NR 148/XI.2012 DISSIDENCES LITTERAIRES ET ARTISTIQUES EN POLOGNE COMMUNISTE 1945 - 1980






Kollokwium


DISSIDENCES  LITTERAIRES  ET ARTISTIQUES
EN POLOGNE COMMUNISTE 1945 - 1980

ORGANISE
PAR
LA SOCIETE HISTORIQUE ET LITTERAIRE POLONAISE

LES 9 ET 10 NOVEMBRE 2012








PROFESOR MARCELI HANDELSMANN


2

Kollokwium zgromadziło 20  specjalistów w dziedziny literatury, teatru i filmu, przybyłych z Polski,Włoch, Francji,  nie mówiąc o Paryżu.
Kollokwium podzielone na cztery Sesje  :
LES ANNEES  DIFFICILES -  prowadzoną przez panią Marię Delaperriere (INALCO)
LE CLOSION DES ARTS – prowadzoną przez p. Gerard Conio (Univ. de Nancy)
LA CULTURE EN DISSIDENCE  - prowadzoną przez panią Marie-Therese Vido-Rzewuską
L’ EXIL INTERIEUR – prowadzoną przez panią Martę Wykę ( Univ. Jagiellonski)

W pierwszej Sesji  pierwszy referat wygłosił  Leszek Kuk - Dyrektor Ośrodka PAN w
Rzymie [ przedstawił Wstęp historyczny sytuacji  wewnętrznej w Polsce w latach
1945 – 1980.] Była to treściwa i nad podziw zwięzła analiza tego okresu i jej wpływu  na polską kulturę.
W dalszym ciągu referatu p. Leszek Kuk przedstawił syntezę  dziejów Opozycji w PRL-u
od roku 1956,  czyli od « Października » - kiedy nastąpił okres znacznego zelżenia politycznego ( stopniowo potem ograniczanego do 1960). .
Pani Agnieszka Grudzińska - o wprowadzeniu siłą  w Polsce tzw. « Realizmu Socjalistycznego » w literaturze i sztuce  i możliwościach oporu  w tej dziedzinie oraz o roli pisarzy  katolickich w tej dziedzinie.
Pani Marta Wyka  przedstawiła literaturę Polskiego Października ( okresu « Odwilży »
w latach 1956 –1959)
Pani Marie Th.Vido-Rzewuska mówiła o Teatrze T.Kantora  Cricot 2 ,
p. Bernard Vido przedstawił bardzo interesujący film « Rozmowę z rzeźbiarzem krakowskim Jerzym Beresiem » z czasów jego młodości, właśnie z czasów tzw. Polskiego Października (1956 -1959). Rozmowa  z artystą dotyczyła pokazywanych kolejno rzeźb  bardzo symbolicznych, których znaczenie p.Bereś tłumaczył.  Rzeźby z drewna, które było i jest ulubionym materiałem  p. Beresia.
 Z referatu p.L. Kuka  podajemy w całości kilka pierwszych stron wstępu
 oraz zakończenie, w języku francuskim. Główną część podajemy w streszczeniu.

REMARQUES  PRELIMINAIRES /UWAGI WSTEPNE

COMMENçONS PAR LES FAITS ETABLIS:
Premièrement, le nouveau régime imposé à la Pologne  en 1944, a  été toujours mal accueilli
et mal toléré par la majorité de la population polonaise . Ce manque d'acceptation pour le « « Socialisme réel » en Pologne était dû à son caractère antidémocratique  et dictatorial.
Il entraînait la dépendance durable de l ' URSS /Russie qui n'a jamais été ni aimée ni respectée par les polonais et avec laquelle la Poçlogne a eu des relations difficiles depuis des siècles.  Et enfin, en dernier lieu, le nouveau régime a pratiqué un reuprure avec les principales idées politiques et tendances de développement dans la tradition nationale polo-
naise.
En Pologne, l'opposition au gouvernement communiste a toujours existé. Son ampleur variait selon la période et le contexte politique. Dans aucun autre pays européen la résistance populaire contre le régime et la soviétisation n'a été aussi forte comme en Pologne. Dans aucun autre pays européen l'opposition anticommuniste n'a marqué autant de succès ni n'a autant influé sur l'évolution politique de l'Etat et de la société; Et, enfin, dans

aucun autre pays , l'opposition anticommuniste n' a été aussi importante dans l'évolution des
relations internationales ; essentiellement entre les deux blocs pendant la guerre froide .
Le régime communiste supportait mal la critique extérieure et interdisait toute opposition
politiique; Par conséquent, celle-ci s'exerçait dans l'illégalité et le plus souvent dans la clandestinité . Dans la situation où lEtat subvenait aux besoins de base de la population , tout en la surveillant étroitement , s'engager dans l'opposition au régime était un acte de grand courage et de renoncements;

Seules les profondes transformations qui ont eu lieu en URSS de Gorbatchev et qui ont profondément modifié les relations EST-OUEST ont permis , en 1989, de mettre fin à l'epoque communiste et d'initier les réformes démocratiques en Pologne. C'est seulement au
moment des transformations  du régime soviétique et; par conséquent, des rapports EST-OUEST, que le compromis historique netre l'opposition anticommuniste ouissante et le pou-
voir communiste affaibli est devenu possible. La capacité d'arriver à ce compromis dans une situation nouvelle et inattendue jette  un nouvel éclairage  sur la nature du conflit entre l'Etat communiste polonais et l'opposition politique anticommuniste qui déchirait le pays pendant
de longues décennie. Il donne aussi un nouvel éclairage sur le contexte international du moment.
UNE JUSTE APPRÉCCIATION de ce contexte déterminait l'activité de l'opposition anti-
communiste en Pologne et l'efficacité de ses actions.

1956-1970
Les années 1950  ont été une période de faible activité de l'opposition anticommuniste en Pologne.Dans la première moitié de cette décennie d'avant &1956, la terreur stalinienne était trop dure pour permettre d'entreprendre des activités d'opposition.
Dans la deuxième moitié des années 1950 , après 1956, l'équipe dirigeante avec Gomulka à sa tête ; jouissait d'une autorité et d'un souitien important et si vaste – il est vrai passagers-
que les opposants au régime , découragées, ont abandonné leurs possitions intransigeantes ; en ne voulant ni l'affaiblissement de Gomulkq no son renoncement aux réformes annoncées et attendues. Il est à noter qu'après 1956; l'espace des libertés et des activités civiques s'est spontanément et considérablement élargi. De nombreux clubs; cercles de discussion et asso-
ciations , ainsi que de nombreuses revues sont nés. Pour un certain nombre de participants
aux évènements de 1956: ce fut le premier pas avant de passer à une opposition ouverte au régime; Les principaux courants et centres de l'opposition qui se sont développés dans les années 1960 et 1970  prennent leurs  sources  dans les expériences tirées des évènements de 1956.

Pour la réorientation essentielle des conceptions idéologiques évoquée peu avant , les expériences de 1956, ont eu une importance cruciale. Comme on le sait, la Pologne n'a pas partagé le sort de la Hongrie. En effet, en l'absence d'insurrection antisoviétique, il n'y a pas eu d'intervention militaire de la part de l'URSS ( d'ailleurs une pareille intervention ne s'est
jamais produite dans l'histoire de la Pologne populaire ). L'instinct de conservation et les souvenirs du destin tragique du peuple polonais , surtout pendant la Seconde Guerre mondiale , ont été les éléments qui ont joué un rôle essentiel pour  expliquer cela  On peut ainsi évoquer le souvenir de l'Insurrection de Varsovie de 1944, qui a eu comme résultat la destruction de la capitale polonaise et des pertes humaines très lourdes , qui était encore très présent dans les esprits. Aussi, très vivant était  le souvenir de  l'Indifference  des deux

puissances occidentales  ; à savoir la France et l'Angleterre ; face à la tragédie de la nation polonaise en Septembre  1939 ; quand elles n'ont pas tenu leurs engagements militaires vis à vis de la Pologne aggressée par l'Allemagne nazie .
De plus , il existait à l'époque un fort ressentiment antiallemand ; ce qui a contribué à garder
une position modérée et prudente et prudente dans les rapports avec l'Union Soviétique .
En effet, l'URSS avait largement contribué au tracé de la frontière occidentale polonaise le long de la Ligne Oder-Neisse et l'Empire soviétique s'avérait ( et ce jusqu'à la fin des années 1960, ) son seul garant fiable;  Il ne faut pas oublier , qu'à cette date , la frontière occidentale
de la Pologne n'était pas encore reconnue par la République Fédérale Allemande; qui était déjà edevenue une puissance économique européenne de premier plan? Tous ces facteurs étaient absents de la situation hongroise ;

L'année 1956  avec, au premier plan, la révolution hongroise , a démontré la solidité de divisions politiques et idéologiques du continent européen ainsi que la durabilité de la puissance soviétique et de son hégémonie sur les pays d'Europe situés à l'est de l'Elbe.
L'année 1956 à aussi montré les réticences et les réserves de l'Ouest à s'engager dans des actions militaires ou politiques  qui risqueraient de déboucher sur un conflit armé entre l'Est et l'Ouest. A la fin de 1956, il était difficile d'imaginer  , dans un avenir proche,  l'anéantissement des deux blocs, dans  lequel était inscrite la Pologne.

Parmi les réformes et les changements initiés par les nouvelles autorités, certains ont trouvé un accueil favorable  dans la société polonaise , y compris dans les milieux manifestant un
vif rejet pour le régime « socialiste »; Il est nécessaire de souligner en premier lieu , la nouvelle politique de l' Etat vis -à-vis de lEglise. En ne renonçant ni au principe de laîcité, ni au principe de séparation rogoureuse de l'Etat et de l'Eglise, Gomulka et son équipe ont cependant mis fin aux méthodes extrêmes , qui avaient cours sous leurs prédécesseurs, dans la lutte contre l'Eglise et son influence morale; Ainsi , à partir de 1959; les catholiques polonais ont pu exercer leur religion assez librement, sauf s'ils aspiraient à des charges publiques importantes . Le second changement communément accepté ; sauf dans les milieux doctrinaires de l'appareil du Parti , a été l'abandon tacite et tactique de la politique de la collectivisation de l'agriculture dans les campagnes; Il vif soulagement a été ressenti
dans le pays entier, d'autant plus que cet abandon s'est avéré rapidement définitif;

Enfin,il faut observer les modifications de la politique de l'Etat cpmmuniste envers les milieux intellectuels et artistiques ; même si cette nouvelle ouverture n'a jamais éte déclarée officiellement. Une nouvelle fois, sans renoncer ouvertement aux idéaux « socialistes » , l'Etat communiste a ainsi mis fin aux pressions brutales et aux interventions purement administratives pratiquées de manière arbitraire à partir de 1949; L'élite intellectuelle, scientifique et artistique polonaise a connu une atmosphère beaucoup moins pesante.
Très vite, et surtout gr^qce aux accords signés avec les pays occidentaux  dont , enpremier lieu la France, l'élite intellectuelle polonaise a vu s'ouvrir des possibilités de contacts directs avec leurs homologues occidentaux.

A la différence de l'opposition de la seconde moitié des années 1940 , dont l'objectif était de rendre impossible la construction de la Pologne communiste , voire tout simplement la détruire dans sa phase embroynnaire , l'opposition de la deuxième moitié des années 1950 prend pour objectif la libéralisation et la démocrartisation des structures de la Pologne

 populaire déjà mises en place. Dix ans après, un simple retour au passé paraissait ni utile, ni possible; Cette évolution importante s'opère, entre autres, grâce à l'entrée dans la vie publique d'une nouvelle génération formée après 1944. Pour cette génération, la Pologne nouvelle « populaire », même si son régime politique dur était inacceptable ; était un acquis
donné, difficile à nier. Le régime était devenu un point de référence difficilement contestable .Pour la nouvelle génération, le déracinement de l'héritage du stalinisme en Pologne était un devoir prioritaire, derrière lequel se situait le postulat de la restitution de
l'indépendance nationale , devenu un concept de plus en plus abstrait et théorique,

Quelqu'un a écrit qu 'après 1956, la dictature communiste se transformer en dictature « domestique »; »familiale » qu'il faut combattre ; mais avec laquelle , selon les contextes politiques ; il n'est pas exclu de pouvoir coclure des compromis. Une des spécificités de la situation polonaise est que la société , toujours méfiante et réservée envers l'Etat communiste, comprenait bien que derrière les dirigeants des équipes successives qui gou-
vernaient la Pologne , se cachaient  toujours leurs hypocrites et cyniques rivaux , membres du même parti communiste, beaucoup plus serviables envers Moscou et toujours prêts à
tout pour accéder au pouvoir. On les a vu dans les couloirs du Comité  central du Parti à l'époque de Gomulka, et on les a  aussi vu derrière le dos du général Jaruzelski; un quart de siècle plus tard.  Après avoir présenté ces observations, il faut ajouter , qu'au sein de la société polonaise il existait toujours un très important groupe composé de personnes qui reniait catégoriquement la Pologne populaire. Après 1956, comme avant cette importante césure, ils étaient condamnés à vivre dans la passivité politique complète et à cacher soigneusement leurs idées. Leur tomide et prudente réapparition sur la scène politique ne se fera que dans les années 1980-1981.
Si l'on parle de l'opposition politique  dans les années 1956-1970 , on le fait non sans quelques hésitations.  Les membres et les milieux de l'opposition ont été confrontés du régime, qui ne reconnaissait pas l'oppostion politique dans le sens propre du terme; et qui rejetait  toute forme de dialogue avec elle. De plus,le pouvoir réagissait très souvent de façon hystérique  face aux modestes  et rares actions entreprises par l'opposition. En ce qui
concerne cette attitude des autorités communistes c'est seulement les années 1980-1981 qui apporteront de lagères modifications, avant une profonde révision qui s'opérera en 1988 et 1989.
Fin de la première partie.














PROFESOR MARCELI HANDELSMANN
















2

Kollokwium zgromadziło 20  specjalistów w dziedziny literatury, teatru i filmu, przybyłych z Polski,Włoch, Francji,  nie mówiąc o Paryżu.
Kollokwium podzielone na cztery Sesje  :
LES ANNEES  DIFFICILES -  prowadzoną przez panią Marię Delaperriere (INALCO)
LE CLOSION DES ARTS – prowadzoną przez p. Gerard Conio (Univ. de Nancy)
LA CULTURE EN DISSIDENCE  - prowadzoną przez panią Marie-Therese Vido-Rzewuską
L’ EXIL INTERIEUR – prowadzoną przez panią Martę Wykę ( Univ. Jagiellonski)

W pierwszej Sesji  pierwszy referat wygłosił  Leszek Kuk - Dyrektor Ośrodka PAN w
Rzymie [ przedstawił Wstęp historyczny sytuacji  wewnętrznej w Polsce w latach
1945 – 1980.] Była to treściwa i nad podziw zwięzła analiza tego okresu i jej wpływu  na polską kulturę.
W dalszym ciągu referatu p. Leszek Kuk przedstawił syntezę  dziejów Opozycji w PRL-u
od roku 1956,  czyli od « Października » - kiedy nastąpił okres znacznego zelżenia politycznego ( stopniowo potem ograniczanego do 1960). .
Pani Agnieszka Grudzińska - o wprowadzeniu siłą  w Polsce tzw. « Realizmu Socjalistycznego » w literaturze i sztuce  i możliwościach oporu  w tej dziedzinie oraz o roli pisarzy  katolickich w tej dziedzinie.
Pani Marta Wyka  przedstawiła literaturę Polskiego Października ( okresu « Odwilży »
w latach 1956 –1959)
Pani Marie Th.Vido-Rzewuska mówiła o Teatrze T.Kantora  Cricot 2 ,
p. Bernard Vido przedstawił bardzo interesujący film « Rozmowę z rzeźbiarzem krakowskim Jerzym Beresiem » z czasów jego młodości, właśnie z czasów tzw. Polskiego Października (1956 -1959). Rozmowa  z artystą dotyczyła pokazywanych kolejno rzeźb  bardzo symbolicznych, których znaczenie p.Bereś tłumaczył.  Rzeźby z drewna, które było i jest ulubionym materiałem  p. Beresia.
 Z referatu p.L. Kuka  podajemy w całości kilka pierwszych stron wstępu
 oraz zakończenie, w języku francuskim. Główną część podajemy w streszczeniu.

REMARQUES  PRELIMINAIRES /UWAGI WSTEPNE

COMMENçONS PAR LES FAITS ETABLIS:
Premièrement, le nouveau régime imposé à la Pologne  en 1944, a  été toujours mal accueilli
et mal toléré par la majorité de la population polonaise . Ce manque d'acceptation pour le « « Socialisme réel » en Pologne était dû à son caractère antidémocratique  et dictatorial.
Il entraînait la dépendance durable de l ' URSS /Russie qui n'a jamais été ni aimée ni respectée par les polonais et avec laquelle la Poçlogne a eu des relations difficiles depuis des siècles.  Et enfin, en dernier lieu, le nouveau régime a pratiqué un reuprure avec les principales idées politiques et tendances de développement dans la tradition nationale polo-
naise.
En Pologne, l'opposition au gouvernement communiste a toujours existé. Son ampleur variait selon la période et le contexte politique. Dans aucun autre pays européen la résistance populaire contre le régime et la soviétisation n'a été aussi forte comme en Pologne. Dans aucun autre pays européen l'opposition anticommuniste n'a marqué autant de succès ni n'a autant influé sur l'évolution politique de l'Etat et de la société; Et, enfin, dans

aucun autre pays , l'opposition anticommuniste n' a été aussi importante dans l'évolution des
relations internationales ; essentiellement entre les deux blocs pendant la guerre froide .
Le régime communiste supportait mal la critique extérieure et interdisait toute opposition
politiique; Par conséquent, celle-ci s'exerçait dans l'illégalité et le plus souvent dans la clandestinité . Dans la situation où lEtat subvenait aux besoins de base de la population , tout en la surveillant étroitement , s'engager dans l'opposition au régime était un acte de grand courage et de renoncements;

Seules les profondes transformations qui ont eu lieu en URSS de Gorbatchev et qui ont profondément modifié les relations EST-OUEST ont permis , en 1989, de mettre fin à l'epoque communiste et d'initier les réformes démocratiques en Pologne. C'est seulement au
moment des transformations  du régime soviétique et; par conséquent, des rapports EST-OUEST, que le compromis historique netre l'opposition anticommuniste ouissante et le pou-
voir communiste affaibli est devenu possible. La capacité d'arriver à ce compromis dans une situation nouvelle et inattendue jette  un nouvel éclairage  sur la nature du conflit entre l'Etat communiste polonais et l'opposition politique anticommuniste qui déchirait le pays pendant
de longues décennie. Il donne aussi un nouvel éclairage sur le contexte international du moment.
UNE JUSTE APPRÉCCIATION de ce contexte déterminait l'activité de l'opposition anti-
communiste en Pologne et l'efficacité de ses actions.

1956-1970
Les années 1950  ont été une période de faible activité de l'opposition anticommuniste en Pologne.Dans la première moitié de cette décennie d'avant &1956, la terreur stalinienne était trop dure pour permettre d'entreprendre des activités d'opposition.
Dans la deuxième moitié des années 1950 , après 1956, l'équipe dirigeante avec Gomulka à sa tête ; jouissait d'une autorité et d'un souitien important et si vaste – il est vrai passagers-
que les opposants au régime , découragées, ont abandonné leurs possitions intransigeantes ; en ne voulant ni l'affaiblissement de Gomulkq no son renoncement aux réformes annoncées et attendues. Il est à noter qu'après 1956; l'espace des libertés et des activités civiques s'est spontanément et considérablement élargi. De nombreux clubs; cercles de discussion et asso-
ciations , ainsi que de nombreuses revues sont nés. Pour un certain nombre de participants
aux évènements de 1956: ce fut le premier pas avant de passer à une opposition ouverte au régime; Les principaux courants et centres de l'opposition qui se sont développés dans les années 1960 et 1970  prennent leurs  sources  dans les expériences tirées des évènements de 1956.

Pour la réorientation essentielle des conceptions idéologiques évoquée peu avant , les expériences de 1956, ont eu une importance cruciale. Comme on le sait, la Pologne n'a pas partagé le sort de la Hongrie. En effet, en l'absence d'insurrection antisoviétique, il n'y a pas eu d'intervention militaire de la part de l'URSS ( d'ailleurs une pareille intervention ne s'est
jamais produite dans l'histoire de la Pologne populaire ). L'instinct de conservation et les souvenirs du destin tragique du peuple polonais , surtout pendant la Seconde Guerre mondiale , ont été les éléments qui ont joué un rôle essentiel pour  expliquer cela  On peut ainsi évoquer le souvenir de l'Insurrection de Varsovie de 1944, qui a eu comme résultat la destruction de la capitale polonaise et des pertes humaines très lourdes , qui était encore très présent dans les esprits. Aussi, très vivant était  le souvenir de  l'Indifference  des deux

puissances occidentales  ; à savoir la France et l'Angleterre ; face à la tragédie de la nation polonaise en Septembre  1939 ; quand elles n'ont pas tenu leurs engagements militaires vis à vis de la Pologne aggressée par l'Allemagne nazie .
De plus , il existait à l'époque un fort ressentiment antiallemand ; ce qui a contribué à garder
une position modérée et prudente et prudente dans les rapports avec l'Union Soviétique .
En effet, l'URSS avait largement contribué au tracé de la frontière occidentale polonaise le long de la Ligne Oder-Neisse et l'Empire soviétique s'avérait ( et ce jusqu'à la fin des années 1960, ) son seul garant fiable;  Il ne faut pas oublier , qu'à cette date , la frontière occidentale
de la Pologne n'était pas encore reconnue par la République Fédérale Allemande; qui était déjà edevenue une puissance économique européenne de premier plan? Tous ces facteurs étaient absents de la situation hongroise ;

L'année 1956  avec, au premier plan, la révolution hongroise , a démontré la solidité de divisions politiques et idéologiques du continent européen ainsi que la durabilité de la puissance soviétique et de son hégémonie sur les pays d'Europe situés à l'est de l'Elbe.
L'année 1956 à aussi montré les réticences et les réserves de l'Ouest à s'engager dans des actions militaires ou politiques  qui risqueraient de déboucher sur un conflit armé entre l'Est et l'Ouest. A la fin de 1956, il était difficile d'imaginer  , dans un avenir proche,  l'anéantissement des deux blocs, dans  lequel était inscrite la Pologne.

Parmi les réformes et les changements initiés par les nouvelles autorités, certains ont trouvé un accueil favorable  dans la société polonaise , y compris dans les milieux manifestant un
vif rejet pour le régime « socialiste »; Il est nécessaire de souligner en premier lieu , la nouvelle politique de l' Etat vis -à-vis de lEglise. En ne renonçant ni au principe de laîcité, ni au principe de séparation rogoureuse de l'Etat et de l'Eglise, Gomulka et son équipe ont cependant mis fin aux méthodes extrêmes , qui avaient cours sous leurs prédécesseurs, dans la lutte contre l'Eglise et son influence morale; Ainsi , à partir de 1959; les catholiques polonais ont pu exercer leur religion assez librement, sauf s'ils aspiraient à des charges publiques importantes . Le second changement communément accepté ; sauf dans les milieux doctrinaires de l'appareil du Parti , a été l'abandon tacite et tactique de la politique de la collectivisation de l'agriculture dans les campagnes; Il vif soulagement a été ressenti
dans le pays entier, d'autant plus que cet abandon s'est avéré rapidement définitif;

Enfin,il faut observer les modifications de la politique de l'Etat cpmmuniste envers les milieux intellectuels et artistiques ; même si cette nouvelle ouverture n'a jamais éte déclarée officiellement. Une nouvelle fois, sans renoncer ouvertement aux idéaux « socialistes » , l'Etat communiste a ainsi mis fin aux pressions brutales et aux interventions purement administratives pratiquées de manière arbitraire à partir de 1949; L'élite intellectuelle, scientifique et artistique polonaise a connu une atmosphère beaucoup moins pesante.
Très vite, et surtout gr^qce aux accords signés avec les pays occidentaux  dont , enpremier lieu la France, l'élite intellectuelle polonaise a vu s'ouvrir des possibilités de contacts directs avec leurs homologues occidentaux.

A la différence de l'opposition de la seconde moitié des années 1940 , dont l'objectif était de rendre impossible la construction de la Pologne communiste , voire tout simplement la détruire dans sa phase embroynnaire , l'opposition de la deuxième moitié des années 1950 prend pour objectif la libéralisation et la démocrartisation des structures de la Pologne

 populaire déjà mises en place. Dix ans après, un simple retour au passé paraissait ni utile, ni possible; Cette évolution importante s'opère, entre autres, grâce à l'entrée dans la vie publique d'une nouvelle génération formée après 1944. Pour cette génération, la Pologne nouvelle « populaire », même si son régime politique dur était inacceptable ; était un acquis
donné, difficile à nier. Le régime était devenu un point de référence difficilement contestable .Pour la nouvelle génération, le déracinement de l'héritage du stalinisme en Pologne était un devoir prioritaire, derrière lequel se situait le postulat de la restitution de
l'indépendance nationale , devenu un concept de plus en plus abstrait et théorique,

Quelqu'un a écrit qu 'après 1956, la dictature communiste se transformer en dictature « domestique »; »familiale » qu'il faut combattre ; mais avec laquelle , selon les contextes politiques ; il n'est pas exclu de pouvoir coclure des compromis. Une des spécificités de la situation polonaise est que la société , toujours méfiante et réservée envers l'Etat communiste, comprenait bien que derrière les dirigeants des équipes successives qui gou-
vernaient la Pologne , se cachaient  toujours leurs hypocrites et cyniques rivaux , membres du même parti communiste, beaucoup plus serviables envers Moscou et toujours prêts à
tout pour accéder au pouvoir. On les a vu dans les couloirs du Comité  central du Parti à l'époque de Gomulka, et on les a  aussi vu derrière le dos du général Jaruzelski; un quart de siècle plus tard.  Après avoir présenté ces observations, il faut ajouter , qu'au sein de la société polonaise il existait toujours un très important groupe composé de personnes qui reniait catégoriquement la Pologne populaire. Après 1956, comme avant cette importante césure, ils étaient condamnés à vivre dans la passivité politique complète et à cacher soigneusement leurs idées. Leur tomide et prudente réapparition sur la scène politique ne se fera que dans les années 1980-1981.
Si l'on parle de l'opposition politique  dans les années 1956-1970 , on le fait non sans quelques hésitations.  Les membres et les milieux de l'opposition ont été confrontés du régime, qui ne reconnaissait pas l'oppostion politique dans le sens propre du terme; et qui rejetait  toute forme de dialogue avec elle. De plus,le pouvoir réagissait très souvent de façon hystérique  face aux modestes  et rares actions entreprises par l'opposition. En ce qui
concerne cette attitude des autorités communistes c'est seulement les années 1980-1981 qui apporteront de lagères modifications, avant une profonde révision qui s'opérera en 1988 et 1989.
Fin de la première partie.













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