czwartek, 3 listopada 2011

"TECZKA" NR 136/XI.2011. 6/ KRONIKA KULTURALNA

Université de la Communauté Franco-Polonaise

Paris 28 Octobre 2011

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Le patrimoine culturel des châteaux et manoirs polonais:

le temps passé est-il perdu?

Piotr Libicki

(zdjęcie nr 1 Château de Cany)

Château de Cany en Normandie, la domaine du comte Antoine de Dreux-Brézé d'Harcourt est chaque été – comm beaucoup des proprietés privées en Europe – largement accessible au visiteurs. Dans les intérieurs du château, arrangés au cour des siècles non par les conservateurs des musées, mais par les propriétaires, se cache une continuité non expérimenté en Pologne. Une expression de cette continuité sont les gravures sur la porte de la chambre d'enfant, qui montrent la croissance des ses petits habitants depuis la moitié du XIXe siècle. Ce qui est néanmoins signifiant, c'est que la dernière inscription qu’on y trouve date des années soixante-dix du XXe siècle. Il semblerait, que lorsque la résidence est une domaine privée, les derniers inscriptions devraient provenir de 2011. Mais en regardant l'intérieur du château on s' aperçoit avec le temps que les tables, les armoires et les bibelots sont couverts par une couche de poussière.

Sous nos yeux, le monde de la vie de la campagne, des grandes domaines terrienne, le monde des propriétaires terriens, de la noblesse, de l'aristocratie, soit le monde des élites de la naissance, atteint en Europe la fin définitive. Mon père en a mentionné clairement dans son exposé. Charles Maurice de Talleyrand remarquait que les changement sociaux et culturels sont ceux, qu'on ne peut pas renverser. En etait conscient le dernier sur la longue liste des grands Français, Général Charles de Gaulle. Lui même partisan de la monarchie comme le plus équitable et le plus parfait des systèmes politiques a choisi néamoins la république. Il a dit autrefois a son collaborateur : " J'aime pas la république pour la république (pour elle même), mais puisque les Français l'ont rejoint, il faut la rejoindre". Sic transit gloria mundi. Ou plutôt: ainsi passe la gloire du monde ancien.

(zdjęcie nr 2 Kłudno)

Pourtant le problème de la Pologne est que la fin définitive de ce monde et venu soudainement avec la seconde guerre mondiale. Le destin de la famille Łuniewski, les propriétaires de la domaine Kłudno en Masovie, en témoigne le plus clairement. Adam Łuniewski, le président de la Société Terrienne de Crédit à Varsovie, décoré avec Polonia Restituta et La Légion d'honneur française, est mort en 1941, rejetté par les Allemands de sa propriété terrienne. Sa femme Anna Łuniewska, deportée par les Allemands après l'Insurrection Varsovienne en 1944 au camp de concentration à Ravensbrück, est morte d' épuisement le 12 décembre 1944 . Le fils d'Adam et Anna, Ludomir Marian Łuniewski, soldat de la campagne de septembre de 1939, était assassiné par les Russes à Katyń un an plus tard. Le frère d' Adam Łuniewski, Jan, est mort en 1950 à la suite des blessures qu’il a subi dans la seconde guerre mondiale. Edward Łuniewski, soldat de l'Armée Nationale (Armia Krajowa), est mort à l'Insurrection Varsovienne en 1944. Zygmunt Łuniewski, le frère d' Edward et soldat d'Armée Nationale, est mort aussi à l'Insurrection Varsovienne la même année. Et si quelqu'un avait la chance de rester dans son manoir ou d'y revenir après la guerre, peu après, en 1945, en vertu de la loi, soit ce qu'on appellait «la reforme agricole», les communistes le lui confisqait pour toujour. Le monde des manoirs polonais se terminaient dans les circonstances dramatiques.

Néanmoins cette longue histoire, même si elle a un fin dramatique, ne signifie pas, que le manoir polonais autant qu' une valeur largement comprise avait disparue. Puisque il s'avère, que la spécifique histoire polonaise des deux siècle récents, de la période des annexions et de servage, lui a apporté le... secours. Pas a ce manoir, qui dans le courant principal de l' histoire européenne durait d'une façon artificielle tout le XIXe siècle et qui n'a pas finalement survécu le drame de la seconde guerre mondiale. Mais a ce manoir, qui avec le début des annexions est né dans notre conscience et dans nos coeurs, sans perdre simultanément la forme physique. Le manoir dans lequel est venu au monde la nouvelle nation nobiliaire. Comment ceci a eu lieu je vais vous dire dans un instant.

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Je voudrais maintenant présenter l'histoire du manoir polonais. Souvent nous ne réalisons pas comment le siège chevaleresque-nobiliaire-terrien a changé au cours des siècles est qu'il ne s'est pas toujours présenté comme une maison blanche avec des colonnes. Ses formes changeantes reflètent comme un miroir la réalité et la vie, qui se transforment.

Le siège chevaleresque au Moyen Age c'était la tour. Le château était une fondation coûteuse. C'étaient le roi, les princes locaux et le plus hauts fonctionnaires de l'appareil d'état, qui pouvaient se le permettre. Même eux d'ailleurs choisissaient souvent la tour, puisque elle représentait plus qu'une version moins chère du logement. Elle était le signe, la marque d'esprit chevaleresque. C'est par ce prisme qu'il faut apercevoir la décision du roi de France Philippe VI de commencer en 1337, a Vincennes, la construction de la tour-donjon comme le coeur du complex résidentielle. Une tour qui alliait les fonctions résidentielles et défensives a été bâtie aussi, a Wawel a Cracovie, au début du XIV siècle, par le roi Władysław Łokietek. Elle est devenue ultérieurement le coeur du château.


(zdjęcie 3 wieża w Siedlęcinie)

A un des plus magnifiques sièges chevaleresque alliant fonctions militaires et résidentielles préservées jusqu'à nos jours appartient la tour à Siedlęcin en region de Silésie (à proximité de Jelenia Góra), bâtie au début du XIVe siècle par le prince świdnicko-jaworski de la dynastie polonaise des Piast. Elle est erigée sur une légère colline est entourée par un fossé.

(zdjęcie 4 malowidło w wieży w Siedlęcinie)

Dans la salle de cérémonie au deuxième étage est conservée une fresque extraordinaire qui montre l'histoire de Lancelot – un des chevaliers du Table Ronde. Comme nous pouvons voir la culture de la cour avait un caractère universel pour toute L'Europe.

(zdjęcie 5 wieży w Rzemieniu)

L'autre exemple impressionnant de la tour militaire et residentielle de l’epoque du Moyen Age est la tour à Rzemien dans la région de Podkarpacie. A peine transformée au cour des années (sa loggia est bien sur un élément ultérieur) la tour était élevée au XVe siècle pour la famille Tarnowski.

(zdjęcie 6 rysunek wieży na kopcu)

Bien évidemment un chevalier ordinaire ne pouvait pas se permettre de maçonner un siège aussi magnifique. Un chevalier ordinaire érigeait alors une tour en bois. Il la situait de la même façon sur la colline et si c'était possible entourait d'une douve. Parfois il la situait dans un endroit moins accessible, entre les bras de la rivière, dans les zones humides. En dépit d’être un bâtiment en bois, la tour remplissait les mêmes fonctions: elle servait d’un logement pour le chevalier et sa famille et protégeait les domestiques contre le danger. Elle était aussi – ce qui était le plus important – une marque déposée de chevalerie – un signe de sa supériorité féodale.

(zdjęcie 7 „wyspa” w Czarkowie)

Aucune tour chevaleresque en bois n’est conservée jusqu’à nos jours. Néanmoins on peut trouver dans le paysage des endroits, où elles étaient situées. A l’un d’eux il y a une colline entouré par la douve à Czarków en region de Wielkopolska (Grande Pologne).

(zdjęcie 8 wyspa w Łazach)

Aussi bien à Łazy dans la région de Małopolska, en plein lac asseché, se trouve une islette, sur laquelle on avait dû ériger au Moyen Age une petitte forteresse de chevalier – fortalicium. Son élément le plus important était bien évidemment la tour résidentielle et défensive.


(zdjęcie 9 dom wieżowy w Jeżewie)

Il semblerait que la Renaissance avec la nouvelle culture humaniste, qui a commencé à arriver en Pologne déjà a la fin du XVe siècle, devrait changer complètement les coutumes et le logement du chevalier. Un chevalier était après tout de plus en plus attaché a la terre, il devenait un propriétaire-producteur des biens tels que le blé ou le bois, qu'il exportait dans l'Europe occidentale en assurant la prospérité du Royaume de Pologne. La guerre devenait pour lui une réalité de second plan. Mais pourtant l’esprit chevaleresque restait pour lui une valeur principale, un mythe-base du group social, auquel il appartenait.

Par conséquent si nous regardons les maisons des propriétaires terriens polonais du XVIe siècle et même celles qui étaient érigées au première moitié du XVIIe siècle, nous pouvons nous apercevoir, que leurs forme reste toujour médiévale. Par example – la maison ressemblant à la tour a Jeżewo au sud de Małopolska, qui date du XV siècle, mais qui etait élargie au moitié du XVI siècle.

(zdjęcie 10 dom wieżowy w Jakubowicach)

Un autre example c'est maison en forme similaire a Jakubowice à proximité de Cracovie, construite environ à la moitié du XVIe siècle. Ceux qui ne pouvaient pas se permettre un bâtiment en pierre – et ça concernait la majorité – érigeaient bâtiment similaire en bois. Et c’est exactement avec de telles maison en bois rappelant la tour était parcemé le paysage polonais du XVIe siècle et du première moitié du XVIIe siècle.

(zdjęcie 11 nagrobek w Kórniku)

Pour un gentilhomme de la Renaisance cette maison-tour faisait un ensemble avec le tombeau fondé a l’église paroissial, et lui, il n’a même pas eu la pensée de s’ y présenter comme un citoyen humaniste vêtu d’un costume laïque! Il était toujours profondément convaincu d’être un chevalier, peut être passif, mais il l’était quand même! Ainsi nous rencontrons dans les églises en Pologne un nombre infini des guerriers endormis, enfermés dans leurs armures, avec l’épée et le casque à côté, comme par exemple a l'église de Kórnik.

Mais il y avaient néanmoins des exceptions. Ceux qui étaient à proximité de la cour royale cracovienne et sous l’influence des dernières modes italiennes choisissaient les fondations qui ne correspondaient en aucune façon au paysage polonais de l’époque. Aux telles importations italiennes directes appartenait la villa suburbana, propriété du secrétaire royal Justus Decjusz.

(zdjęcie 12 Wola Justowska)

Elle était érigée a Wola – aujourd’hui Wola Justowska, le quartier de Cracovie – dans les années trente du XVIe siècle. Du côté de sa loggia, ajoutée un peu plus tard, s’étirait une belle vue sur la ville, éloignée de quelques kilomètres, et sur le siège royal – Wawel. Une autre fondation résidentielle suburbaine, qui n'est pas préservée jusqu’a nos temps, était la villa de l’évêque de Cracovie Samuel Maciejowski, construite dans les années quarante du XVIe siècle a Prądnik Biały aussi à proximité de Cracovie. Bien que dans ce cas l’évêque ait commandé de placer dans la villa 33 canons, pour défendre si nécessaire ce paradis privé.

Cependant les gouttes de la nouvelle culture humaniste creusaient lentement la roche chevaleresque. Les coeurs des simples guerriers, installés a la compagne s’ouvraient lentement au plaisir de la communion avec la nature et au joie de la vie rurale. N'étant pas dérangés trop souvent par la guerre ils succombaient a cette idylle apothéosée par les poètes. Jan Libicki, un poète de la fin de la Renaissance, écrivait:

Szczęśliwy ten, co od spraw trudnych wyzwolony,/ jakie były narody starożytne ony,/ Ojczyste role wołmi a pługiem sprawuje,/ A o płacenie lichwy nic się nie frasuje./ Ni go trąba przebudzi do boju krwawego,/ Ni się morza obawia wiatry burzliwego./ (...) Sadzi młode drzeweczka spół z sobą stojące,/ Abo patrzy na trzody po łąkach chodzące/ Zielonych i słyszy je ku sobie ryczące;/ (...) Czasem sobie poleży pod cieniem wierzbowym,/ Czasem głowę położy na trawniczku zdrowym;/ Tam tedy wody z brzegów wysokich spadają,/ A ptaszkowie mu wdzięcznie po lesie śpiewają,/ Gdzie strumienie ciekące z szumem upływają”.

(zdjęcie 13 Szydłowiec)

Quand nous regardons le château medieval a Szydłowiec au sud de la region de Masovie, nous nous apercevons, que suite à la reconstruction da la première moitié du XVIIe siècle, il a gagné la loggia accessible par la salle principale. De cette loggia les propriétaires et les invités pouvaient admirer la vue de la ville et ses alentours, ou tout simplement profiter du soleil du midi.

(zdjęcie 14 Książ Wielki)

La première résidence moderne en Pologne, basait sur la conception d’idylle, est le château Książ Wielki à 40 km de Cracovie, érigé juste à la fin du XVIe siècle par l’évêque Piotr Myszkowski. Il n’est pas – comme la villa de Justus Decjusz – un objet bizarre et étranger dans le paysage polonais, mais un résultat de la lente maturation du nouveau concept de la résidence. L'édifice avec l’intérieur planifié avec la symétrie, d’une façon moderne, a perdu complètement ses fonctions défensives (les éléments gothiques, qui couronnent la partie central viennent du XIXe siècle).

(zdjęcie 15 Książ Wielki – strzelnica bastionu)

Seulement deux bastions qui maintiennent le plateau, sur lequel est situé le château, étaient percés dans le niveau inférieur par les canonnières plutôt symboliques.

(zdjęcie 16 Książ Wielki bastion w całości)

(zdjęcie 17 Książ Wielki bastion - loggia)

Au-dessus sont apparus deux petits bâtiments – la chapelle et la bibliothèque – ouverts a l’extérieur grâce aux loggias.

(zdjęcie 18 Podhorce)

Ce jeu entre l’esprit chevaleresque et l’esprit idyllique gagnant un champ de plus en plus grand, montre bien le siège du grand hetman de la couronne Stanisław Koniecpolski a Podhorce (aujourd’hui Ukraine), érigée dans les années trente du XVIIe siècle. Hetman avait voulu habiter une résidence confortable, moderne et ouverte sur le paysage infini. Mais en restant un guerrier actif il tenait à manifester sa condition militaire. Il a donc entouré le château avec les cadres des fortifications. Il en n’avait aucune question bien sur, a ce que les fortifications soient en mesure de défendre Mars, qui se reposait dans sa résidence céleste, mais ils communiquaient néanmoins au monde que Mars etait le dieu de la guerre.

Ça n’était pas, bien évidemment, une solution originale, puisque le genre palazzo in fortezza, que représente la résidence du hetman Koniecpolski était connu dans toute l’Europe. Mais sans doute que Podhorce est une des plus sublimes.

Eh bien, on parle des résidence de l’élite de l'état. Et qu’en est-il des résidences des gentilhommes moyens? Est-ce qu’ils habitaient toujours au cours du XVIIe siècle ses maisons anachroniques en forme de la tour?

(zdjęcie 19 dwór w Siedmiorogowie)

On suppose, qu'à la moitié du XVIIe siècle le logement du noble devient un manoir sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. C’est une construction d’un niveau, avec l’intérieur conçu axialement, couverte d’ un toit haut et flanqué souvent par ce qu'on appelle alkierze - les petits bâtiments-annexes aux angles. Ce genre va rester avec nous sans changements majeurs jusqu’ a la fin du XVIIIe siècle et c’est pour ca que nous pouvons rappeler ici les manoirs de Siedmiorogów...

(zdjęcie 20 dwór w Koszutach)

...et Koszuty en Grande Pologne (Wielkopolska) ou celui à Karniowice aux alentours de Cracovie.

(zdjęcie 21 dwór w Karniowcach)

La genèse de la forme du manoir est simple, même si elle ne peut pas être lisible au premier coup d’oeil. Elle se présente comme la réduction de la grande architecture, c’est a dire des résidences seigneurales. Il suffit de regarder de nouveau le manoir à Karniowice et le comparer avec le château de Podhorce...

(zdjęcie 22 pałac w Podhorcach)

la même composion symétrique et axiale, les bâtiments-annexes aux angles.

Le nouveau manoir, qui était certainement plus proche en expression de l'idyllique villa italienne que du siège chevaleresque, n’était pas néanmoins dépourvu des symboles de chevalerie. En fin, la négation total de l’esprit chevaleresque serait la négociation des racines et de la position sociale! Il en était conscient le hetman Koniecpolski, même lui, un noble des plus modestes vivant dans un très petite village de Royaume de Pologne. Parmi des tels symboles chevaleresques on peut inclure les bâtiments-annexes aux angles du manoir qui étaient la réminiscence des tours du château.

(zdjęcie 23 dwór w Świdniku)

Si nous regardions le manoir à Świdnik dans la région de Podhale, au sud de Pologne, nous avons tout simplement l'impression de voir un petit château fort. Derrière la porte principale s'ouvrait autrefois un vestibule, qui était sans doute une «espace chevaleresque», la réminiscence de la cour du château medieval. Là bas, sur les murs étaient accrochées des gorgets, des épées et parfois il s’y trouvait également une armure. Ici dans un sens symbolique un chevalier descendait du cheval et se débarrassait de toute l’armure pour entrer dans les chambres et habiller une robe domestique du propriétaire terrien.

(zdjęcie 24 wieża w Garlicy Murowanej)

Quand ces attributs chevaleresques ne suffisaient pas, ou le manoir en était dépourvu, un noble manifestait son attitude chevaleresque d’une autre façon. Il érigeait a proximité du manoir un petit bâtiment, qui ressemblait a une tour. Grâce à cette attribut tout le monde n’avait aucune doute – dans la maison à côté habite un noble – chevalier. L'exemple parfait en est la tour du XVIIe siècle, qui se trouve à Garlica Murowana près de Cracovie. Sur le premier étage de la tour se trouvait le plus probablement une salle qui était une continuation de la tradition medieval de la salle principale des cérémonies, qu’on connait de Siedlęcin, cité au début d'exposé.

(zdjęcie 25 lamus w Pisarach)

Les examples des telles tours pourraient être multipliées. Et voici le bâtiment appellé lamus à Pisary, dont la signification originale était sans doute la même que dans le cas de Garlica Murowana.

(zdjęcie 26 wieża dworu na Litwie)

Souvent la forme de la tour était donnée a la porte qui menait au manoir. Ici nous avons un exemple venant de Lituanie (autrefois la partie de Pologne).

(zdjęcie 27 dwór na Litwie)

Le manoir était complètement dépourvu des attributs ou des fonctions défensifs quelquonques.


(zdjęcie 28 lamus w Stefanowie)

Parfois on donnait la forme de la tour aux bâtiments de la ferme. Le lamus a Stefanowo, construit en forme de beffroi polygonal, en est un exemple parfait. La règle de marquer des attributs chevaleresque etait caractéristique dons l'ensamble de l'Europe. Je vous demande de regarder cette siège nobiliaire de la fin du XVIe siècle, situé en Normandie, a Criquetot l'Esneval.

(zdjęcie 29 Criquetot l'Esneval)

La maison en soi n’a rien a partager dans sa forme avec les tours –les sièges des chevaliers. Elle ressemble plus à une grange. Néanmoins, pour que personne n’ait de doutes, que ce n’était pas une grange ou une grande maison paysanne mais une résidence nobiliaire, au milieu de la cour on posait un colombier qui ressemblait a un donjon du château médiéval. Comme nous voyons cette règle concernait donc également Criquetot l'Esneval et Stefanowo.

(zdjęcie 30 Radzyń Podlaski)

Bien évidemment le baroque avec le château de Versailles, sa réalisation clé, a apporté une redéfinition des formes. Il a rejeté définitivement l'attribut traditionnel de chevalier, c'est-à-dire la tour, pour un autre beaucoup plus sublime – la composition axiale. C'est nouvel élément est devenue une image ou un symbole de l’unité hiérarchisée du monde patriarcal. Dans le centre de nouvelle composition se trouvait bien evidemment la résidence: royale, princière ou nobiliaire. Mais elle était composée aussi biens des maisons des fonctionnaires de la cour, que des chaumières paysannes les plus lointaines.

(zdjęcie 31 pałac w Radzyniu Podlaskim)

Palais de Versailles, palais royal de Wilanów, château à Radzyń Podlaski – sur la photo et avant sur le plan – aussi bien les petits manoirs baroques aux frontières du royoume – chacun d’eux devenait un coeur visible de l’ordre féodale de ce monde. La conception, qui s'appelle entre cour et jardin, est devenu populaire en Pologne en XVIIIe siècle.

Mais le vieux monde ne pouvait pas durer éternellement. Si nous cherchons les débuts de la décadence du XXe siècle, nous allons les trouver a l’époque des Lumières. C’est a ce temps la qu l’idée chevaleresque – la fondation du vieille ordre – était contestée. Peu après, en conséquence du siècle des Lumières, un coup sévère lui a été porter par la Révolution Française avec sa devise Liberté, Egalité, Fraternité.

L’idée chevaleresque était un fondement pour le vieux monde et pour la noblesse. Étre chevalier était un privilège. Néanmoins c'était un privilège spécifique, parce qu'a l’exception des simples avantages comme la possession de terre il signifiait la responsabilité pour les gens qui lui ont été soumis. Cette relation complexe de dépendance et de proximité symbolisaient les tours du château médiévale, la maison en forme de tour, les bâtiments-annexes du manoir et l’axe de la composition baroque. Avec l’époque des Lumières et la Révolution française le lien de la dépendance hiérarchique entre les gens qui étaient proches l’un de l’autre a été rompue.

(zdjęcie 32 Tułowice)

Un signe parlant de la rupture définitive des liens féodales est le manoir à Tułowice 50 km de Varsovie datant de 1800. Un beau portique aux colonnes a été placé non pas du côté du village, mais du côté du jardin. De front il y a seulement une entrée modeste. Ainsi le manoir se détournait symboliquement des habitants de village autrefois subordonnés a lui, comme si il voulait dire: „Si nous somme égaux nous nous soucions pas de vous!” La perte finale de l'esprit chevaleresque transformait le manoir en maison de campagne privée cachée parmi les arbres. L’esprit idyllique prenait la place totale. Quand on regarde la residence royale Łazienki à Varsovie, construite pour le dernièr roy de Pologne Stanisław Augusty Poniatowski dans la deuxière moitié du XVIIIe siècle, on voit, qu'elle n’a rien de splendeur de Wilanów construite environ 100 ans plus tôt. L’ individualité particulière de la forme de Łazienki était la réponse aux changements. Et voici comment l’ancienne chevalerie perdait le sense basique de son existence et fuyait lentement dans son monde privé, irréel, imaginaire – dans ses rêves.

(zdjęcie 33 Arkadia Nieborowska)

C’est des rêves non pas de la vie réele que se sont multipliés les jardins sentimentaux et emblématiques à Puławy, Powązki, Mokotów, Siedlce ou à Arkadia Nieborowska remplis des ruines artificielles, des chaumières des bergers et des petits temples antiques. A l’intérieur du temple de Diane visible sur la photo, situé sur le terrain d’Arcadia Nieborowska, la princesse Helena Radziwiłłowa, deguisée en costume grecque, jouait le rôle de prêtresse d’ Arcadie. Cette mode sentimentale a ridiculisé l’évêque Ignacy Krasicki avec les mots de poème: Femme à la mode:

Niech będą z cyprysów gaiki,/ Mruczące po kamyczkach gdzieniegdzie strumyki;/ Tu kiosk, a tu meczecik, holenderskie wanny,/ Tu domek pustelnika, tam kościół Dyjanny,/ Wszystko jak od niechcenia, jakby od igraszki,/ Belwederek maleński, klateczki na ptaszki,/ A tu słowik miłośnie szczebioce do ucha,/ Synogarlica jęczy, a gołąbek grucha,/ A ja sobie rozmyślam pomiędzy cyprysy/ Nad nieszczęściem Pameli albo Heloizy...”.

C’est exactement dans de tels jardins de la fin de XVIIIe siècle, qu'était ne l’ historisme du XIXe siècle et la facilité d’ utilisation des différents modi stylistiques.

On pourrait rappeler ici un nombre infini des mises en œuvres.

(zdjęcie 34 Rozalin)

Voici une villa italienne à Rozalin à proximité de Varsovie...

(zdjęcie 35 Piekary)

...la néogothique villa-château aux alentours de Cracovie...

(zdjęcie 36 Guzów)

...le château du style français a Guzów en Masovie...

(zdjęcie 37 Osiek)

...le palais mauresque à Osiek dans la région de Małopolska...

(zdjęcie 38 Młoszowa)

...et finalement un extraordinaire conglomerat stylistique – résidence à Młoszowa en Malopolska, érigée par un type excentrique Juliusz Florkiewicz. La résidence allie les tours médiévales et loggias, l'ailes baroque et de la Renaissance, une chapelle pseudo-romanesque et des ruines pseudo-gotique et surtout les nombreux monuments et plaques commémorant des événements imaginaires, qui auraient eu lieu a Młoszowa. Juliusz Florkiewicz publiait dans la presse l’histoire de sa résidence avec des anecdotes fabuleuses, en citant les dates illusoires de sa construction.

(zdjęcie 39 Palazzo Mirto)

Ce monde détaché de la vie réelle, fonctionnant dans le certain „vide privé”, ne pourrait pas durer éternellement. La première guerre mondiale est survenue, puis la seconde et le bien connu XXe siècle. Château abandonné de Cany en Normandie avait son équivalent du XIX siècle. Dans fameux roman «Le Guépard» de Giuseppe Tomasi di Lampedusa nous avons une scene apocaliptique, quand Tancredi et Angelika se promenent à travers les chambres abandonée de Donnafugata – une magnifique résidence de campagne du prince Fabrozio Salina. Sic transit gloria mundi.

***

(zdjęcie 40 dwór w Głuchach)

L’histoire de la Pologne a toujours échappé au cours commun. «Le bateau de la République coulait dans la grande flotte des navires européens – notait sur les pages du livre The Polish Way Adam Zamoyski – non pas dans la formation centrale, mais légèrement sur la côté, en faisant parfois des manouvres étranger». La perte définitive d’indépendance en 1795 a apporté a la Pologne le servage, qui a duré 123 ans et au manoir polonais le... secours. Pas a ce manoir qui dans le courant principal de l’ histoire européenne avait duré d’une façon artificielle tout le XIX siècle et n’a pas finalement survécu la catastrophe de la seconde guerre mondiale. Mais celui, qui avec le début du temps des annexions naissait dans notre conscience et dans nos cœurs, sans perdre son enduit physique. Dans les murs de ce manoir venait au monde le nouveau nation nobiliaire, qui dure jusqu’a aujourd’hui:

Ilekroć z Prus powracam, chcąc zmyć się z niemczyzny,/ Wpadam do Soplicowa, w centrum polszczyzny,/ Tam się człowiek napije, nadysze ojczyzny”

-disait Dobrzyński nommé Prusak, un caractère du poème «Pan Tadeusz» d'Adam Mickiewicz. Dans une situation de l'existence du nation limitée, le manoir polonais restait ou plutôt devenait une petite espace de la liberté, un tabernacle particulier et la relique de la Pologne. Grâce à la popularité enorme de l’œuvre de Mickiewicz histoire de la Pologne nobiliaire devenait celle des touts le Polonais, et le manoir polonais la propriété de toute la nation asservie. Alors là, dans le manoir polonais, a eu lieu la vrai révolution, où les mots: liberté, égalité et fraternité ont acquis une dimension réelle. Cette communion national renforcait le rêve collective de la liberté et d’indépendance de la patrie.

(zdjęcie 41 dwór w Kuznocinie)

Cette noblesse commune a été matérialisée au tournant du XIXe et XXe siècle en formes du style polonais. Comme la source évidente de l’architecture d’un nation anoblie on a considéré la forme du manoir polonais des temps saxonnes et de l’époque de Stanislas August Poniatowski, renouvelée avec les motifs de la maison anglaise et certains éléments du modernisme.

(zdjęice 42 dwór w Adamowiźnie)

Ainsi naissait un style nomme parfois „dworkowy”, ou plus joliment et plus précisément «le style polonais», qui comme un style universel après la reconquête de l’indépendance en 1918 donnait la forme aux bâtiments des écoles, des postes, des gares, des villas urbaines et suburbaines, aux sièges nobiliaires bien évidemment et aussi dans l’égalité aux maisons des petits agrculteurs, dont l’exemples sont les maisons avec des portiques projectées par Paweł Wędziagolski et Franciszek Piaścik dans les années vingt et trente du XXe siècle.

(zdjęcie 43 domu wiejskiego)

Cela était seulement une conséquence architecturale de ce qui s’est accompli dans la conscience nationale avec Pan Tadeusz d’ Adam Mickiewicz – le manoir polonais est devenu la propriété de tous les polonais, un bien national en tant qu’ émanation de l’histoire, de la tradition polonaise, des coutumes, mais aussi des valeurs morales, d’attachement a la terre et a la campagne, a la famille et a l’Eglise. Le portique aux colonnes comme un pars pro toto du manoir est devenu définitivement un symbole d’un grand sacrum national.

En 1937, dans l’article La bourgeoisie nobiliaire de Varsovie Jan Emil Skiwski écrivait sur la noblesse: „Son pouvoir d’état s’est dispersée presque entièrement. Elle n’est plus une classe, mais une coutume, une attitude. Quand j’erre dans les rues de Varsovie je vois clairement comment les manteaux anglais de mes compatriotes prennent sous la lumière des formes des robes nobiliaires. Et qui sait, peut être ce bourgeois varsovien portant un nom, qui n’a jamais eu á faire avec le blason nobiliare, quand même a un peu raison en disant d'étre «noble». On dit par la tout simplement, qu’ il a adapté une attitude qui n’appartient pas aujourd’hui a la classe sociale, mais a la nation toute entière».

(zdjęcie 44 współczesny dom z kolumienkami)

De l’époque de Mickiewicz nous sommes une nation anoblie. Apres 1990 cela s’est révélé le plus clairement avec les maisons du style manoir érigées dans toute la Pologne, souvent reprochées d’être kitch. Dans la subconscience des Polonais ce simple portique aux colonnes est devenu un intermédiaire avec le temps mythique de la vraie Pologne construite des manoirs. Il est devenu aussi la réponse a la vide de la doctrine morale, religieuse, historique et architecturale de la République Populaire de Pologne (PRL). Mais il y a encore quelque chose, qui se cache derrière le portique, quelque chose de plus précieux. Dans un article sous-titré La tour des cloches en argent, publie a «Rzeczpospolita» le 24 avril 2010, Krzysztof Masłoń a rappelé des mots toujours actuels d’Artur Górski, critique et écrivain des l’époques de Młoda Polska (le début de XXe siècle) et de la periode entre guerres, venants de son élaboration Vers quoi allait la Pologne apparue il y a 90 ans. Auteur écrivait: „Un trait caractéristique de la Pologne est la noblesse. Que’ est ce qu’elle signifie? Un certain genre spirituel de l’homme. La noblesse est un type d'homme indépendant moralement, responsable avant tout devant lui-même, avec la conscience unifiée et l’organisation sociale familiale, avec l’attitude favorable aux autres nations”. Cette noblesse enracinée profondément en nation polonaise semble le plus précieux héritage du manoir polonais. C’est un héritage souvent pesant et fatigant, mais souvent, surtout dans les moment critiques inestimable. Cela en vaut la peine de toujour s’en souvenir, mais particulièrement quand nous regardons les ruines des manoirs et châteaux polonais. Ils sont comme les ruines de Rome, d'oú est née la nouvelle réalité.

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